L'actualité de la crise : LE REJET ET LA COLÈRE, par François Leclerc

Billet invité

Les manifestations d’Athènes de ce week-end ne doivent pas occulter celles qui viennent de se dérouler au Portugal et en Espagne, où la tension sociale continue de monter. Partout, rien ne garantit que la résignation l’emportera sur une révolte de moins en moins contenue, alors que la situation de l’emploi et le niveau de vie continuent de se détériorer, précipitant dans la pauvreté des couches entières de la société. Parmi les paris qui sont tenus, celui-ci n’est pas le moindre.

Venant par cars entiers de tout le pays, des dizaines de milliers de manifestants – 300.000, selon la CGTP, la plus grande centrale syndicale – sont venus protester dans les rues de Lisbonne, afin de « pouvoir respirer, vivre et travailler », selon Armenio Alves Carlos, son secrétaire général. Une nouvelle journée d’action est prévue pour le 29 février prochain, alors qu’est annoncée la venue des représentants de la Troïka pour effectuer un bilan des mesures de rigueur prises par le gouvernement Passos Coelho : hausses d’impôts, baisse de prestations sociales, augmentation du tarif des transports et révision du code du travail.

Faisant suite à plusieurs manifestations regroupant des dizaines de milliers de personnes, une nouvelle expression de rejet et de colère sociale à eu lieu à Valence, en Espagne, au cœur d’une région sinistrée longtemps présentée comme la future « Californie de l’Europe » (du temps où elle se portait bien). Des milliers de manifestants ont parcouru un itinéraire joignant le centre de congrès, le nouvel aéroport, les studios de cinéma et un parc d’attraction, quatre réalisations pharaoniques sous utilisées et symboles de ce « monde virtuel » dans lequel on vivait, selon les mots de Conrado Hernandez, secrétaire générale de l’UGT régionale.

Ayant le privilège d’une crise immobilière particulièrement prononcée, la région a été également marquée pas des scandales de corruption à répétition impliquant son gouverneur et le maire de Valence. La dette publique de la région correspond à presque 20 % de son PIB, le taux le plus élevé du pays et il a été annoncé des hausses d’impôt ainsi que des coupes budgétaires dans les dépenses de santé et d’éducation.

L’UGT et le CCOO, les deux principaux syndicats espagnols, ont appelé à manifester dans tout le pays le 19 février, pour riposter au train de mesures de réforme de la législation du travail du gouvernement Mariano Rajoy. Celui-ci prévoit notamment une réduction des indemnités de licenciement, l’instauration d’un contrat de travail avec période d’essai d’un an et la priorité donnée aux conventions d’entreprises sur les conventions par branches d’activité.

Les mesures exactes du nouveau plan d’austérité grec ne sont pas connues, mais il a filtré qu’elles devaient notamment comprendre une réduction de 22 % du salaire minimum garanti, une diminution de certaines pensions de retraite ainsi que la suppression de 15.000 emplois dans le secteur public. Les syndicats et partis de gauche ont appelé à manifester dans la soirée devant le parlement, qui devrait les adopter.

Charles Dallara, le négociateur des créanciers de la Grèce, a demandé aux députés de « comprendre ce qui est en jeu et de reconnaître qu’au-delà de la rigueur (…) il y a a des profits nombreux et tangibles pour la Grèce et le peuple grec ». Lucas Papadémos, le premier ministre, s’est placé sur un autre registre en s’adressant à la Nation sur les antennes de la télévision pour annoncer « un chaos économique incontrôlé et une explosion sociale», si le plan n’est pas adopté et si la Grèce fait défaut le 20 mars prochain, faute d’obtenir l’aide qu’elle a durement négociée. Un grand classique : la carotte et le bâton.

201 réponses sur “L'actualité de la crise : LE REJET ET LA COLÈRE, par François Leclerc”

    1. Les banquiers pour une fois avancent non couverts, leur négociateur annonce clairement la couleur :

      Monsieur $ rat.

      Ou encore dol, art, rat.

      Oui je sais c’est pas O mais on fait avec ce qu’on A.

    2. Il y a déjà eu des manifestations européennes à Bruxelles,
      mais plus conçues comme soupape par les bureaucrates syndicaux
      que comme étape vers l’affrontement inévitable pour sortir du cadre:
      une grève générale, européenne, illimitée,
      jusqu’à la fin de la tyrannie du capital, et imposition de gouvernements des 99%,
      condition et début de la démocratie réelle.

      1. Bien d’accord avec vous, Charles A.

        Il faudrait que la confédération européenne des syndicats (ETUC) lance une grève générale coordonnée dans tous les pays européens pour venir en aide aux syndicats Grecs, portugais et espagnols.

        Les actions nationales n’aboutiront à rien d’autre que plus de misère pour les plus vulnérables dans ces pays quand le FMI la BCE et les agences de notations sans foi ni loi auront enfoncé encore un peu plus les pays où les peuples se rebellent. De plus, les puissants dans ces pays, auront déjà mis leurs richesses ailleurs.

        J’ai à ce sujet trouvé scandaleux qu’aucun média n’ait vraiment analysé de manière critique les réactions des autorités financières mondiales face à l’éventualité d’un référendum populaire en Grèce tel que proposé par le gouvernement de l’époque. Ces autorités ont là publiquement fait savoir que la voix des peuples ne les concernait pas.
        Or ce déni de démocratie populaire aurait dû susciter des réactions d’indignation beaucoup plus fortes qu’elles ne l’ont été. Que n’a-t-on entendu comme sornettes sur ce « peuple grec irresponsable »…

        Je rajoute que ce serait au moins au niveau des syndicats des pays Du G20 qu’il faudrait arriver à coordonner une action concertée entre tous les syndicats contre les brigands de la finance et leurs conseillers technocrates fondamentalistes et obscurantistes.

        Paul T.

    1. J’aime bien les signes pris dans le cadre et qui sont en fait des mouettes.
      C’est en regardant une deuxième fois que j’ai aperçu un personnage.

    2. Hors sujet, mais pour faire suite à cette illustration, un dessinateur y faisait croiser une pirogue remplie d’immigrés qui criaient aux passagers en détresse sur le pont du costa concardia: « Venez! Nous avons encore de la place! »

    3. Pour le moment on en est encore à courir dans les coursives. Certains ont les pieds dans l’eau (ou plus haut) tandis que d’autres ne se sentent pas encore vraiment concernés..
      Et les informations sur la profondeur de l’océan ne filtrent pas vraiment, ce qui fait que la plupart se disent qu’au pire ce ne sera qu’un simple échouage (dans lequel on en profitera pour secouer tous les va-nu-pieds qui trainent sur le pont… on les jettera même par-dessus bord si nécessaire).
      Pendant ce temps-la, les capitaines et consorts foutent le camp pour se mettre à l’abri, accessoirement en récupérant tout ce qu’ils peuvent…
      Mais on a les noms… et on vous regarde.

  1. La Grèce est soumise à une crise d’austérité insupportable et l’ensemble des personnes qui ne s’opposent pas à cette « mise à mort » en sont responsable. Chacun à son niveau doit réfléchir aux moyens dont ils disposent pour s’opposer. Les pays membres de l’UE sont responsables de ne pas proposer de solutions alternatives alors que nous allons dans le mur.
    La plupart des médias en cautionnant ou en justifiant un tel système le sont également. A cet égard le film « les nouveaux chiens de garde » est particulièrement instructif puisqu’il arrive à une période importante de l’histoire de la France puisqu’elle précède une élection présidentielle qui doit permettre de déterminer si le peuple souhaite conserver une prise sur la destinée de la nation ou s’il souhaite la confier à une élite technocratique et financière comme dans le cas de la Grèce. Cela fait des années que nous traversons des périodes importantes. Malheureusement les occasions manquées de renverser l’ordre établi ne se comptent plus. Heureusement au milieu de ce brouillard, des éclaircies perdurent comme lors de la victoire du « Non » au traité constitutionnel européen, où l’ordre des médias s’est trouvé totalement renversé. Ainsi malgré le positionnement quasi unanime des journalistes en faveur du « oui », le traité constitutionnel européen a été rejeté. 2005 restera une date historique puisqu’elle marque la reprise d’un combat, abandonné depuis 30 ans, contre la détention des médias par des grands groupes financiers ou industriels.

    La suite sur le lien suivant: http://lespoir.jimdo.com/2012/02/11/les-nouveaux-chiens-de-garde/

  2. http://greekcrisisnow.blogspot.com/2012/02/article-120.html#more

    « La Constitution grecque adoptée en 1975 après la chute de la dictature des colonels, dispose clairement d’un droit de résistance (article 120) :
    “L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.
    L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence.”
    Vivement Lundi. »

  3. Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire.

    Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes, mais ne semble pas voir plus loin que le bout de son nez anti-capitaliste.

    Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective.

    ça vaut ce que ça vaut

  4. Et pas si loin, en France : Air-France dénonce les accords d’entreprise. Ce qui permettra de signer de futurs accords minoritaire dérogatoire à la loi sur le temps de travail comme le permettrait la loi que prépare Sarkozy…en même temps qu’un service minimum voté récemment rendra caduc toute action syndicale..le triptyque parfait : plus de loi protectrice, plus de grève, plus d’accord syndical.
    Voilà vers quoi nous allons à grand pas dans toute l’Europe et bientôt en France.
    Juste une formalité à passer : les prochaines élections !

    1. @mikatypat
      Je sais pas si AIR FRANCE est un bon exemple
      CA 2010 12 491 000k€ perte 1 775 000 k€
      CA 2011 13 769 000k€ perte 868 000 k€
      L etat a 15,7% du capital ,encore un bon investissement !!!!!

      1. en ces temps difficiles et de grêve,quelle est la différence entre un banquier et un pilote d’air France ?

        Le pilote d’Air France ne vole que quelques heures par semaine…

      2. à Eomenos

        Le pilote d’Air France ne vole que quelques heures par semaine

        Que cherchez vous à faire ?
        Opposer les uns aux autres ?
        Diviser pour mieux régner ?
        Laissez cela à la droite et à l’extrême droite !

        Le pouvoir, sous vos yeux, institue que des accords de branches, accords privés, seront dorénavant au dessus des lois !
        C’est la destruction du code du travail !
        Il n’y a pas lieu d’en rire
        demain ce sera votre tour . . .

      3. @ RV , l’attaque en piqué n’est pas spécialement contre les pilotes, hein, la blague est dans la deuxieme partie non-dite ^^

  5. […]riposter au train de mesures de réforme de la législation du travail du gouvernement Mariano Rajoy.

    Lire au sujet de la politique des bas salaires :
    Dufresne A. Le consensus de Berlin. Le Monde Diplomatique 2012;695:9-10

    Les gouvernements ont décidé de se coordonner pour mener, à l’échelle européenne, une politique commune de régression salariale. Le pacte « Euro plus », adopté en mars 2011, accélère le détricotage des modèles de négociation collective. Au delà de la limitation des dettes et des déficits publics – qu’elle souhaite voir inscrite dans la législation de chaque pays-, l’Union européenne entend désormais s’immiscer dans les négociations nationales pour imposer sa conception de la discipline salariale. Le « paquet sur la gouvernance économique européenne » (« six-pack »), voté par le parlement européen en octobre 2011, assortit même le pacte – un simple engagement politique entre États – de contraintes juridiques.

    1. Les politiques déflationnistes ne marchent jamais…

      Car la diminution des salaires n’entraînent pas celle des prix (ou très partiellement, notamment pour les produits locaux mais dans une économie ouverte ça ne mène nulle part) et encore moins la diminution de la valeur du capital (mobilier ou immobilier).

      Dans les années 1930, ils avaient l’excuse que les prix avaient vraiment diminué pour commettre une telle erreur.

      Ce qui est recherché est nullement la compétitivité mais plutôt la concentration des richesses aux mains d’une population de plus en plus réduite et qui s’organise par étapes en oligarchie. Cette oligarchie naissante menace la démocratie.

      Ce qu’on appelle compétitivité n’est que l’appauvrissement délibéré des classes moyennes et populaires…

      1. L’ usage des mots peut être très sournois ;sous des formes nouvelles ils disent la même chose que d’ autres plus anciens, qu’ on préfère taire, oublier ou ridiculiser.
        Et qui de ne pas être averti suffisamment, court.

  6. Il me semblait que l europe apportait bonheur et prospérité?
    Entre 22 et 25% des europeens, dans ou au seuil , de la pauvreté ( statistiques officielles , mais je ne me rappelle pas le chiffre exact).
    Ce ne serait donc que pour les apparatchiks technocrates et parasites appellés pompeusement  » fonctionnaires » europeens?
    Dont la seule fonction , en fait , semble consister a enterrer définitivement la démocratie pour le plus grand bonheur de ses maitres !
    Osons la spartacus attitude !!

    1. Et plus de 50 pct de jeunes au chômage dans les pays du Sud, 30 pct dans ceux du centre.
      Beaucoup de zozos lobotomisés par les ‘médias menteurs’ UMP ne savent même pas ce que Sarkozy leurs réserve.Il faut dire que sa clientèle électorale n’a plus grand chose à craindre faite pour 60 pct de retraités et le reste de ‘riches’.Le MES devrait être voté le 21 février, qui en parle??
      Qui parle de l’échec de merkozy qui plonge l’Europe dans la dépression tout cela parce que deux politiciens de droite veulent se maintenir au pouvoir à tout prix.Détourner l’attention avec des pseudo référendum à 4 balles c’est bien plus simple.

      1. à phiphi the biker
        le Front de Gauche a eu droit à quelques % de temps d’antenne TV et Radio au mois de janvier contre 70 % réservés à l’UMP et au PS (voir CSA pour plus de chiffres)
        alors effectivement il y a peut-être des gens qui ne le connaisse pas . . .

      2. Nous ne pourrons inverser la vapeur que par la rue et par les urnes.
        Pour tous les peuples d’Europe, nous devons massivement montrer notre solidarité
        par la rue, le 18 mars, à la Bastille, et par les urnes, en votant tous FdG.
        Ayons tous ce courage politique de dire que ça suffit !
        Nous sommes à un tournant historique, ne ratons pas le coche ! Après, il sera trop tard pour pleurer.

    2. Cette construction étant foncièrement non démocratique depuis le début, il eut été étonnant qu’elle débouche sur « le paradis sur terre ». Comme toute construction de ce type, je pense à l’ex-URSS, cela débouche toujours sur le bonheur pour une classe d’apparatchiks et de parasites au détriment de l’ensemble de la population.
      C’est pour cela que l’UE telle que nous la connaissons, va imploser, tout comme l’ex-URSS, ce n’est qu’une affaire de temps. En fait cela devrait aller assez vite, vu que la politique menée par les apparatchiks de Bruxelles et leurs valets nationaux, ne fait que rendre cette Europe, chaque jour un peu plus odieuse aux peuples.
      Et pourtant je reste convaincu que l’Europe reste notre avenir, mais certainement pas cette Europe là !!!

    1. J’aime bien, ils disent que s’ils ne vote pas l’austérité ça va être le chaos en Grèce mais s’ils le vote ça le sera aussi.

      1. Ca l’est déjà, puisque des jeunes s’inoculent volontairement le VIH pour pouvoir toucher la dernière alloc versée, celle accordée aux séropositifs. +50% pour le taux de porteurs du virus en 1 an.

        http://vimeo.com/34613599

        à 14:00. Si c’est pas une forme de chaos, ça.

        J’en suis pas encore revenu depuis un mois. J’aimerais bien avoir le son de cloche d’AIDES sur la question.

  7. Eh bien si ça passe ce sera une bonne expérience des restrictions à appliquer aux autres pays , et des couleuvres que les bonnes gens sont prêtes à avaler. A croire que le masochisme soit devenu à la mode.

    1. Au train où ça va, les couleuvres et grillons seront la nourriture carnée des grecs, portugais…

      Et du riz, grâce à Kouchner qui pourra reprendre ses fonctions de livreur et se refaire un tein halé sur les plages de Grèce.

  8. Du moment que l’on protège les futurs gagnants du loto, puisque chacun, joueur, se prend pour un gagnant et protège ses futurs et hypothétiques droits, et chacun en empruntant pour un futur capitaliste qu’il ne sera jamais (c’est le prêteur le capitaliste évidemment pour ceux qui ne le saurait toujours pas il faut bien le protéger, ont est tous égaux (taille, poids, et que sais encore (bêtise surtout)) et un peu la caricature d’un communisme dans le fond et tout le monde se croit dans son fond intérieur l’égal de Mozart, Bach ou Léonard de Vinci puisque c’était des hommes ! (parait -il?) )

  9. @Imagine :
    Malheureusement, nous sommes très loin d’un fonctionnement correct de la CES.

    Une « journée d’actions » est prévue à travers l’Europe le 29 février. C’est ridicule. Sans intérêt.

    Il fallait soit au moins un million de personnes à Bruxelles le 29, soit une journée de grève générale européenne. Mais pour cela, il faut une volonté de toutes les organisations syndicales, de toutes les tendances (et donc, au-delà des organisations comme la CGT ou la FGTB, des organisations à la philosophie/ligne de conduite plus « cogestionnaire » comme la CSC, la CFDT ou autres). Et cette volonté n’existe pas. Cadeau également de l’élargissement européen, qui fait que la CES doit composer avec des « syndicats » d’Europe de l’Est, qui blêmissent dès qu’ils entendent « Marx ». On peut bien sûr comprendre leur rejet de tout ce qui leur rappelle le rideau de fer, mais le résultat final, c’est que le cheval de Troie de l’élargissement à l’Est assure, entre autres choses, qu’une véritable mobilisation pour des actions qui ont un sens et une chance d’établir un rapport de force européen est simplement impossible actuellement.

    Il fallait que des millions de gens de toute l’Europe du monde du travail aillent à Athènes il y a deux ans. Maintenant, faire joujou chacun chez soi le 29, genre balade Nord-Midi à Bruxelles, très peu pour moi.

    1. @ HOUOUJI FUU :

      Je vous rejoins pour votre conclusion , concernant l’intérêt de la journée du 29/02/2012 …. quelque soit le lieu …. et dans les conditions actuelles -( bien proprement organisé …. par le système et son idéologie , qui veille au grain et vous surveille )..

      Bon—> :
      A/ maintenant qu’on a loupé l’initiative majeure , a savoir le savoir le BANK RUN proposé par E. CANTONNA et repris par des personnes de bon sens … initiative majeure mais Isolée….
      B/ Maintenant que l’on peut chiffrer la perte des temps , la valeur de l’endettement de certains pays ( pour le m:onde, les estimations ne sont pas encore disponibles …) . … iNUTILE de pleurer , ni de jurer, ni d’en avoir marre , vaut mieux tout garder pour les lendemains ou cela se nécessaire ( larmes, bave, crispations) .
      C/ Maintenant que de plus en plus de personnes sont touchées , sans forcément pas plus comprendre ce qui advient !
      D/ Maintenant que de plus en plus de personnes ont pris conscience, ont cherché à comprendre

      —-> On peut avancer .

      Aussi, nous recherchons :

      1/- l’accès au fichier des ressources humaines du maximum d’établissements bancaires, assurances, de fonds d’investissements situés en france , d’une part; en europe , d’autre part !
      2/- Toutes les informations relatives aux infrastructures propres d’agences, de bureaux des organismes cités précédemment !
      3/ – la mise en relation avec toute personne qui puisse nous fournir des armes à feu,munitions ,détonateurs, explosifs industriels .
      4/ l’accès aux serveurs, sites des agences gouvernementales du maximum de pays et organisations secrètes, luttant pour la préservation du système …. et contre le système.

      1.  » » »’Aussi, nous recherchons : » » » »’

        Qui? et où?

        Aucune manif, si complète soit-elle, aucune marche de bastille à nation
        aucun sitting aucun slogan ni rien, non rien ne les fera plier

        Il est temps de préparer la tempête, la stratégie du frelon, du harcèlement
        masque à gaz et casque de motard, temps de montrer les dents.

        Frapper ici, frapper là , frapper ailleurs puis se dissoudre, disparaitre.
        Frapper les bons symboles, faire courir les robocops.
        Les forcer à montrer leur vrai visage

        La vraie violence peut encore être évitée…

    2. Les grèves générales ont eu lieu en dépit des nomenclatures réformistes,
      en 36 et en 68 en France, par exemple.

      Patience. L’indignation se généralise. Elle se traduira en actions.

      Mais il faut renforcer les outils politiques qui travaillent à l’unité dans les luttes,
      et à leur coordonnation, qui ne courent pas l’urne à la main pour les places dans le système.

      1. en attendant silence radio dans tous les partis au sujet de la Grèce!
        Z’attendent quoi au NPA, chez méluche et chez les verts pour la mettre à l’ordre du jour la grande manif?

      2. Cahrles A
        Les Jacobins et les Sans-Culottes sont morts depuis longtemps. Mais vous croyez peut-être en la résurrection……..

      3. Les Jacobins et les Sans-Culottes sont morts depuis longtemps

        Incontestable.
        C’était même déjà vrai avant toutes les révolutions du XIXème, du XXème et XXIème.
        Paix éternelle à leurs âmes…

      4. Mélenchon parle à tous ses meetings du peuple grec à qui on fait subir des plans d’austérité à répétition qui aggravent sa situation. Il parle aussi du « martyr du peuple grec ».

        Céder à la désinformation n’est pas bon pour le peuple.

        Remettre en question le rôle de la BCE et proposer la création d’un pôle public financier est aussi une façon d’aider le peuple grec puisque les banques privées françaises contribuent à l’étrangler… en collaboration étroite avec la Commission européenne.

      5. C’est du rafistolage de nomenclatures sénatoriales.
        Il faut exproprier tout le capital bancaire, et le CAC40 (désolé Jducac…)
        et répudier la dette.

        Les vautours ont amassé des sommes folles en intérêt.
        La poursuite de la tyrannie capitaliste mène à la barbarie sociale,
        écologique et politique.

        Mais aucun politicien professionnel, en Grèce comme en France,
        n’a le courage de s’attaquer à la classe et à l’Etat qui les nourrit.

  10. Sus aux médias complices !!! Ici en Belgique, la plupart des journalistes se sont ralliés à l’antienne culpabilisante qui veut les Belges doivent s’attendre, tôt ou tard, à laisser tomber l’indexation automatique des traitements des fonctionnaires et des prestations sociales, à voir reculer l’âge de la retraite, à payer plus de TVA (!), à bénéficier de moins d’avantages fiscaux,etc… parce que c’est la fatalité ! Tout le monde (mon oeil !) sera appelé à souffrir « parce que c’est comme çà, voilà, on n’y peut rien » ! Plus grave, les gens sont montés les uns contre les autres par ces médias. C’est un crime ! Sous le prétexte de sauvegarder la solidarité, on détruit la cohésion sociale qui est son fondement indispensable. Je ne sais pas si en Grèce, les gens sont unis contre leur gouvernement, lequel n’est plus, de facto, le représentant d’une nation démocratique (cf., outre l’abdication devant les desiderata de la troïka, les quasi-pleins pouvoirs qu’il se fera voter ce soir) mais bon dieu, que je rêve du jour où cette oligarchie et ses sbires paiera ses compromissions au prix le plus élevé !

    1. A signaler que le régime spécial de retraites des journalistes n’a pas été touché après une négociation express, et bizarrement depuis LE SOIR est devenu un quotidien ‘réactionnaire'(tous les autres l’étaient déja).Pour info, pour les lecteurs non Belges la presse est fortement subsidiée (donc aux ordres) en Belgique.C’est bien simple il n’y a plus un seul média vraiment libre à 100 pct.

  11. 12/02/2012, 13:22 par Belange

    Un ami de Marie-Laure qui vit depuis 20 ans en Gréce nous a fait suivre ce témoignage:

    « je vous fais suivre ce Témoignage de Grèce. Les grecs vivent une situation dramatique qui peuvent en préfigurer d’autres.

    Marie Laure qui vit là bas depuis 20 ans. »

    « J’ai essayé de t’appeler hier, parce que je sentais qu’il fallait vraiment que je vous dise ce qui se passait à ce moment-là.

    A lire la une du Monde, vous ne risquez pas la surinformation à propos de la Grèce…

    Donc, les chefs des 3 partis soutenant le gouvernement non élu de Papadimos (ex Goldman Sachs, ex gouverneur de la Banque Centrale de Grèce…), à savoir: Papandréou (Pasok), Samaras ((Néa Dimokratia, droite), Karatzaferis (Laos, extrême-droite) se sont réunis, pour faire semblant de négocier (on savait depuis le départ qu’ils diraient oui à toutes les exigences de la Troïka.

    Résultat des courses: (j’en oublie forcément)

    1) suppression des conventions collectives, tout le monde à la même enseigne, élargissement de la dérégulation, emploi à temps partiel, conditions d’embauche spéciales pour les – de 25 ans (voir + bas)

    2) baisse de 22% du salaire minimum (le portant à 600 euros bruts; soit env. 480 nets)cela influe sur TOUTES les primes (enfants, mariage, diplômes…) qui s’ajoutent éventuellement au salaire de base et sont calculées à partir du salaire min.

    3) 10% de baisse en plus pour les – de 25 ans (donc salaire de base à 527 euros bruts pour eux, moins de 400 euros net, à condition bien sûr de travailler à plein temps).

    4) gel du salaire minimum pour 3 ans (jusqu’en 2015)

    5) gel des primes à l’ancienneté tant que le chômage ne sera pas à moins de 10% (les calendes grecques, quoi)

    6) baisse de 2% des cotisations sociales en 2012, et de 13% en 2013

    7) baisse des grilles des salaires dans la fonction publique (et bien sûr ce n’est pas la première)

    8) baisse de 15% des retraites complémentaires (pour toutes les retraites complémentaires, quel que soit le montant total perçu par les retraités)

    9) la question des retraites principales reste ouverte

    10) baisse de 15% des retraites principales à DEI (équivalent d’EDF), OTE (le téléphone) et dans les banques nationalisées ou semi

    11) suppression directe de 15.000 postes dans la fonction publique, et de 150.000 (par non reconduction de postes après retraites, etc…) d’ici 2015.

    les enfants font cours dans des écoles sans chauffage, on attend toujours les livres (mais ça ça paraît franchement anodin comparé à tout le reste), pour faire des examens à l’hôpital, il faut avancer les frais (et être remboursé à 70%, si la caisse de Sécu existe encore à la date du remboursement…)et comme on ne paie pas nos impôts divers (on est imposable à partir de 5.000 euros par an…, + impôt sur la propriété, et bon nombre de Grecs, pauvres par ailleurs, sont propriétaires, etc etc.),…

    on nous fait une ponction à la source sur nos salaires. Mon dernier salaire (janvier, sans la ponction automatique d’environ 30euros pour impôts, et avant les baisses annoncées aujourd’hui) était de 758 euros.

    Byzance, quoi.Mon loyer est de 320 euros, le fuel est à 1,06 euros le litre, l’essence à 1.69 (dans le meilleur des cas), le pain à 1.60 le kg, les patates à 0.8, le lait à 1.2 …

    Dans les médias, on subit une offensive de propagande incroyable (« c’est dur, mais il faut ça pour se sauver », ‘c’est l’occasion de mettre de l’ordre avec tous ces tricheurs » etc…), et ceux, pas nombreux et seulement dans les médias alternatifs, boycottés et censurés systématiquement, qui affirment qu’il faut dire non, refuser ce prêt et tout ce qui va avec, et retourner à la drachme qui nous permettrait enfin de nous remettre debout (parce que tant qu’on est ficelés par la monnaie commune, on ne peut rien faire, sinon être plongés encore un peu plus dans la récession), sont accusés de folie, communisme, enfin bref de tous les maux de l’humanité.

    le gouvernement NON ELU et placé là au mépris de la constitution, signe un arrêt condamnant la Grèce pour les 50 prochaines années (ce n’est pas une exagération).

    C’est systématique, organisé, délibéré, et ça fonctionne.

    Les Allemands, après avoir retiré leur demande de placer un proconsul en Grèce (ça a provoqué un tollé, même chez les Allemands!), insistent pour que soit créé un compte spécial, destiné au service de la dette, et géré… par eux (les créanciers).

    On ne précise nulle part qu’ils veulent, c’est un fait, que ce compte soit alimenté non seulement par le prêt à venir, mais aussi par les recettes de l’Etat, si besoin est.

    Ca a un nom: colonisation.

    On va monter à Athènes avec Christos, on ne sait franchement pas trop pour quoi faire, encore, je vous tiendrai informés.

    Je sais que vous faites tout ce que vous pouvez pour faire passer les infos, continuez, c’est la première chose à faire, on a vraiment besoin de votre soutien.

    On pense à vous, on vous embrasse »

    1. Il suffit de dire stop, de ne plus travailler ! seulement, bêtement après tout même les riches il faut bien que leur steak arrive dans leur assiette : il faut un paysan, un transport etc… du travail peu mais quand même, il mange aussi et si on ne travaille pas il pourra manger ses billets de banque et les bits enregistrés sur un ordinateur à l’autre bout du monde. C’est la matérialité des choses qui importe. Voyez Paris et mettez des piquets autour : 1000 tonnes de bouffe à ramener par jour pour près 10 millions d’habitants et il en sort matériellement 100 robes de haute couture ça c’est du travail!

      1. @Jean-Baptiste

        non, il ne suffit pas de dire STOP, il y a l’égouttage… les rats, la peste, il ne suffit pas d’organiser un conseil ouvrier par-ci par-là comme à Kilkis, nous n’avons pas de tactique et encore moins de stratégie. Combien de temps donnes-tu aux indignés pour organiser la Megamachine Paris ?

    2. « Dans les médias, on subit une offensive de propagande incroyable (« c’est dur, mais il faut ça pour se sauver », ‘c’est l’occasion de mettre de l’ordre avec tous ces tricheurs » etc…), et ceux, pas nombreux et seulement dans les médias alternatifs, boycottés et censurés systématiquement, qui affirment qu’il faut dire non, refuser ce prêt et tout ce qui va avec, et retourner à la drachme qui nous permettrait enfin de nous remettre debout
      (parce que tant qu’on est ficelés par la monnaie commune, on ne peut rien faire, sinon être plongés encore un peu plus dans la récession), sont accusés de folie, communisme, enfin bref de tous les maux de l’humanité. »

      Intéressant. C’est donc là le lieu de la guerre (toutes les équipes de spin doctors ont été mobilisées..).
      Je ne crois pas avoir entendu Paul ou François Leclerc sur cette question. Sur l’absurdité de la cure d’austérité, oui, mais pas là-dessus.
      Les grecs, s’ils veulent s’en sortir, doivent-ils effectivement abandonner l’euro et revenir au Drachme?

      1. Merci Fnur.
        Je sais que les instances gouvernementales ont ça dans leur boite pour négocier depuis un certain temps déjà.
        Mais j’aimerais l’avis de Paul, de François Leclerc, voire même de Julien Alexandre sur cette question. C’est le point crucial. Ils n’ont d’ailleurs peut-être pas tous le même avis. Et je ne crois pas, sauf erreur de ma part, les avoir jamais entendu sur ce sujet précis, concernant les grecs.

        Parce que c’est bien beau d’affirmer « l’euro va disparaître, mais « qu’il faut tout faire pour que ça n’arrive pas », tout en ayant conscience « que les carottes sont cuites pour la France, qui suivra » (comme dans la dernière video). Il reste que dans l’intervalle d’indécision, des gens vont crever de faim. Littéralement, ils crèvent déjà de faim. Il faut prendre ses responsabilités.
        Donc de deux choses l’une:
        Ou bien ce blog a la même position que l’oligarchie greque et l’eurocratie « libérale » (avec des guillemets parce qu’elle sacrifie bien facilement le libréalisme politique au libéralisme économique, sur cette affaire…), ou une variante a priori intenable: « on garde l’euro mais on fait défaut ».
        Ou bien les tauliers du blog estiment que la population grecque a économiquement, voire politiquement raison de revenir au drachme? ET ALORS IL FAUT LE DIRE.

        1. @ AntoineY

          Le débat posé dans ces termes ne m’intéresse pas, car il se borne à offrir une dichotomie pour ne pas dépasser le cadre. Revenir à la drachme ne changera rien. Rester dans l’euro dans ces conditions non plus. Le chaos blanc, le blanc chaos. Ce qu’il faut mettre sur la table, c’est une refondation du capitalisme, un changement de cadre. Je crois qu’on le répète assez souvent.

      2. Je suis d’accord avec vous Antoine Y : vous posez une vraie question et, par là, vous soulignez les limites de ce blog.
        La réponse de Julien Alexandre revient à botter en touche.. en demeurant dans le domaine de la métaphore (sortir du cadre) sans préciser quel est son ‘signifié’ dans la vie réelle ; autrement dit, sortir du cadre, comment ? ne serait-ce pas précisément en quittant l’Euro ? le ‘cadre’, ne serait-ce pas tout simplement l’Europe, véritable cheval de Troie (dans la chair de ses textes fondateurs) de l’ultralibéralisme ? le cadre, ce n’est pas seulement des idées (à combattre par des raisonnements, des utopies, d’autres idées), il s’incarne dans des hommes, des réseaux, des institutions.

        1. @ Osiris

          Non, le cadre, ce n’est pas l’euro, le cadre c’est celui du fonctionnement du capitalisme tel que l’explique Paul dans la vidéo de ce vendredi, ou dans « Le capitalisme à l’agonie ».

          Botter en touche ? Ah non, je ne crois pas. Sortir de l’euro, ça revient tout simplement (pour filer la métaphore footbalistique) à remettre en jeu, selon les mêmes règles. Qu’y gagnez-vous ? Rien, strictement rien. La partie continue, et quoi que vous fassiez, à la fin vous perdez.

          Choisir de redéfinir les règles du jeu, c’est prendre le risque de se heurter à des réponses comme les vôtres : « qu’est-ce qu’on fait concrètement ? » Vous avez raison de poser la question et la réponse est celle que Paul a formulé récemment : un comité international d’audit du capitalisme. On peut le sauver : OK, comment ? On ne peut pas le sauver : OK, on met quoi à la place ?

          Les pistes de ce blog sont évoquées régulièrement : bancor, interdiction des paris sur les fluctuations de prix, augmentation des salaires, assainissement du rapport de forces entre capitalistes, entrepreneurs et prolétaires, suppression de la taxation du travail, etc. Et nous travaillons à les faire connaître, parce que c’est ce qui nous semble être la priorité. Nous pouvons diverger sur ce point.

      3. @ Julien Alexandre,

        Le débat posé dans ces termes ne vous intéresse pas , soit. Mais les termes de celui que vous acceptez sont très évanescents. Si j’étais plus en colère, je dirais que c’est une réponse de faux-cul… Car concrètement où vous situez-vous dans le débat à mener sur ce qui pourrait aujourd’hui être fait en Grèce? Refonder le capitalisme c’est un joli slogan (d’ailleurs ça permet quand il le faut, de dire qu’on veut l’abolir et d’entre d’autres cas qu’on peut l’aménager….)
        mais ça ne fera que rester un slogan démagogique si jamais vous ne vous engagez (quitte à se tromper bien sur) à tenter de décrire un peu, non seulement ce que vous entendez par là (oui je sais , l’abolition des paris sur les prix, une constitution pour l’économie etc…) mais aussi les moyens d’y parvenir.
        Parce que le premier qui s’opposera à ces mesures si jamais il est élu ce sera notre cher corrézien Hollande, notre Papaandréou local….
        Alors oui, la sortie de la Grèce de l’euro est le choc dont ne veut pas l’oligarchie européenne et c’est pour ça que, « tactiquement » nous avons tout à y gagner plutôt qu’à rêver à une soi-disante « sortie par le haut européenne » qui est votre crédo inavoué mais qui aujourd’hui n’est malheureusement plus qu’ un fantasme contre-productif.
        Faire preuve de pragmatisme, ce n’est pas nécessairement abandonner ses convictions.

        1. @ Un animal moins égal que les autres

          Les « faux-culs » comme vous dites sont ceux qui présentent la sortie de l’euro ou le retour à la drachme comme une « solution » à tous les problèmes des Grecs, car ils savent très bien que ce ne sera pas le cas.

          Comme je l’ai dit à Fnur, la solution d’urgence, c’est un moratoire.

      4. Julien Alexandre

        Le problème c’est qu’il y a un problème de timing. Les grecs en sont à crever de faim, les portugais et espagnols ensuite…

        Donc on n’est plus dans la configuration byzantine de discussions modérées, les molotovs prennent la parole, à quand les Uzis et autres Kalachnikov.

        Le temps que vous mettiez les instances internationales toutes d’accord sur un modus vivendi, les grecs et autres seront 6 pieds sous terre. Nous sommes dans le temps de la guérilla, du maquis, pas de l’établissement de systèmes finement élaborés.

        Je pense que la bonne révolte devrait venir des communes, des maires, monnaies municipales, de la base constituée. La discussion est passée, maintenant c’est la guerre déclarée et il faut trouver les armes les plus efficaces, donc stratégiques et tactiques de la révolte inévitable.

      5. Dans ma tête, « refonder le capitalisme » n’est pas cohérent avec « changer de cadre » !
        Pour moi le cadre c’est le capitalisme, donc changer de cadre c’est dépasser le capitalisme qui est irréformable, à moins de lui enlever ses dents (la concurrence libre et non faussée et l’intérêt)… mais alors il ne reste rien du capitalisme.
        Tous les aménagements qui respectent les dents du capitalisme ne feront jamais changer de cadre, les riches deviendront toujours plus riches et les pauvres de plus en plus pauvres (modulo la vitesse ou l’intensité du processus).

      6. Décréter un moratoire, à l’unisson je suppose. Du rêve. Il n’y a aura aucun moratoire, il n’y aura que des résistances plus moins chèrement acquises. Des combats, au corps à corps, en face à face, sur la base.

        La guerre est déclarée, c’est vraiment du foutage de gueule de miser sur un moratoire qui remet tout aux calendes grecques de la bonne volonté.

        L’urgence de la survie de plusieurs peuples est là, et vous parlez de moratoire…technocratique.

        L’insurrection c’est pas demain, si on le veut bien ou le vaut bien, c’est maintenant.

        La population grecque est en train de se faire étrangler, les portugais sont sur la liste, puis les espagnols. La situation est d’une violence inouïe et demande des réflexes de défense appropriés.

        Ça va de plus en plus vite, il faut réagir vite et poser des barricades.

      7. @ Julien

        Le changement de cadre c’est acquis.
        Nous sommes tous d’accord sur le principe.
        Mais les grecs ont faim. La question se pose en ces termes, immédiatement, par necessité.
        On ne peut pas refuser la question du court terme. Par ailleurs, un bancor européen ne requière t-il pas l’abandon de l’euro (pas nécessairement au profit du drachme, d’ailleurs, mais d’un euro du sud par exemple).

        Concretement, à l’instant présent, vous conseilleriez donc aux grecs qi défilent de porter quelles revendications ( sous entendu maintenant qu’il est désormais trop tard pour eux):
        Faire défaut, refuser d’appliquer les mesures d’austérité, et conserver l’euro
        ??? (en pariant sur une « harmonisation fiscale » qui en laissera encore énormément sur le carreau d’ici à ce que de telles mesures soient mises en place , si jamais elles le sont un jour).

        Suffit-il effectivement de faire défaut pour arrêter l’hémorragie (combiée à un défaut unilatéral)? Auquel cas votre position se comprend tout a fait. Je n’en sais rien. Je n’ai pas d’avis. Je cherche juste à comprendre votre démarche. Mais il me semble que dans le cas de l’économie grecque, la parité de l’euro est un vrai problème .

        Mais si tel n’est pas le cas, si ça ne suffit pas, alors les grecs n’ont plus le temps pour se poser la question du « changement de cadre », question de privilégié qui avait encore du sens il y a 4 ans. Et la question est, que ça plaise ou non: maintien de l’euro ou abandon de l’euro.

        Pour l’instant l’euro les tue, chaque jour un peu plus, et vu la nature de leur économie, je crois qu’ils doivent sortir ET faire défaut sur la dette. Quite à ce qu’ils intègrent un nouveau cadre plus tard, quand celui-ci aura été conçu. En attendant, c’est les condamner à une mort lente, à l’asphyxie, en espérant que demain les eurocrates bruxellois se réveilleront en se disant « tiens, si on changeait de cadre? Que n’y avons nous pas pensé plus tôt? (ils réagiront comme ça quand ce sera leur meilleure option financière, et cela arrivera quand tous ceux qui sont en dessous dans la pyramide des revenus, auront tout perdu depuis longtemps).

        Leur préoccupation immédiate, c’est donc la survie. Faut-il sacrifier une « minorité » de grecs à court terme pour sauver une majorité de grecs à long terme? Est ce ainsi que la question se pose, auquel cas il faut le dire sur ce blog. Quand on est le premier blog économique d’Europe, cela fait partie des responsabilités à assumer.
        Bien sûr, on peut également considérer que se poser les questions d’une manière différente de la façon dont les grecs se les pose eux-mêmes est tout aussi important, voire plus important. Cela n’est pas une raison suffisante, cependant, pour refuser de la poser de leur point de vue, et d’y répondre.

        J’ajoute un dernier point.
        Ce n’est pas parce que la Grèce devait revenir au Drachme, et que la France prend le même chemin que la Grèce (dixit la dernière video de Paul), que la France devrait ipso facto abandonner l’euro, car l’euro est infiniment moins dommageable à l’économie française qu’il ne l’est à l’économie grecque (le problème de compétitivité n’est pas là). Reste que plus le temps passera et plus nous serons amenés à nous poser la question dans les termes dont elle se pose désormais aux grecs, et à remiser à plus tard, devant l’urgence, la question du changement de cadre. Certains estiment, par prudence, et par sens des responsbailités, qu’il faudrait anticiper, et faire « comme si » nous en étions là. Peut-être sont-ils plus sages.

        (Bien sûr l’harmonisation fiscale, qui est une forme de protectionnisme, ultra agressif au demeurant, fait toujours partie du cadre, puisqu’il s’agit de jouer sur une variable quantitative pour « équilibrer » les différences qualitatives, c’est à dire sociétales, historiques, territoriales, qui affectent « l’équilibre » du « jeu »; on reste donc dans une logique politiquement destructurante/destructurée de « gestion abstraite de flux », typique de l’économisme, typique du « Système »).

      8. Julien, la modération devient un art plus difficile que jamais, celui des vrais héros (grecs ou non) contre de faux héros (grecs ou non). Plus nécessaire aussi.
        Entre le « Mort à toi Euro » des … de base bien représentés dans ce fil – qui, j’en suis sûr ont bien profité de l’euro jusque là (comme les grecs…) – et ton Moratoire, faut pas réfléchir longtemps pour choisir son camp.
        Certains ne semblent pas saisir que la Grèce sans l’euro et l’UE serait depuis lurette dans la situation de la Hongrie, de la Croatie ou de l’Estonie au mieux, de la Serbie, de la Roumanie ou de la Bulgarie plus vraisemblablement… C’est vrai que ces pays là, tout ce beau monde anti-euro s’en tape le coquillard, pardi, ils sont pas dans l’eurozone ou dans l’UE… et c’est dés 2007 / 2008 qu’ils ont morflé grave pour rembourser les rentiers en euros, en dollars ou en francs suisses…

      9. « Entre le « Mort à toi Euro » des … de base bien représentés dans ce fil »

        On est toujours le con d’un autre…

      10. à Julien
        Il y a les monaies complémentaires, qui peut-être pourraient permettre une réflexion de l’usage de plusieurs monaies ensemble

        Ici, il y a beaucoup d’articles, avec beaucoup d’exemple
        http://www.scoop.it/t/social-currencies/p/1064756346/une-monnaie-complementaire-en-pays-basque-bientot

        Je n’en sais pas plus, je n’ai encore aucun avis, mais bon, des débats existent, alors voilà, même si la monnaie complémentaire n’est pas exactement une monnaie, mais seulement complémentaire …

      11. Un fil très utile toutefois… Mais il y a des mots en trop, et une position de modération un peu irritante. On y reviendra.

        Sinon sur le fond : pas un mais deux désaccords : l’euro dites-vous n’est pas le problème, le problème c’est la déconstruction des mécanismes de la machine à dette avec tout ce que cela implique. C’est ce qui fait consensus ici, mais régulièrement il y en a qui s’oublient. Ensuite la question des moyens, le passage à la politique. Là c’est un problème lancinant, récurrent, et parfaitement légitime, même si on peut toujours rappeler qu’il s’agit d’un espace de discussion ici et non d’une plate-forme organisationnelle. Si on considère que ce problème mérite discussion, alors cette partie là des objections qui vous ont été adressées est parfaitement légitime et demande un débat de fond : sur la nature de l’action politique et de ses moyens, sur son inscription dans l’histoire, sur ce qui est actif et substantiel dans l’histoire et la politique etc. Personnellement cela m’ennuie de devoir y revenir, je pensais ces choses-là révolues, mais l’époque m’y oblige. Parce que les moyens que vous évoquez sont à la lettre utopiques, de fait et par principe. De fait parce que le sommet du système vous renverra à vos études : Jorion et Alexandre : combien de divisions? Par principe parce que ce qu’il y a de constituant et d’instituant en ces matières demande une inscription dans le réel, une effectivité qui n’est pas celle du discours. Pour parler clair, mais sans allégeance doctrinale -je pars pas et ne parle pas de là- la force, le conflit, la lutte etc, avec ou sans dialectique, appartiennent par essence à la politique. Ce n’est pas une affaire de niveau de connaissance ou de conscience. Il y a autre chose, un prix à payer, un poids de chair humaine et de sacrifice sans quoi aucune modification de cet ordre ne va jamais s’inscrire dans le réel; ça ne me plaît pas du tout ce que je dis là, mais je crois que c’est indépassable.

        Quant à la (difficile, vous n’êtes pas un robot) position de modération, et à quelques complaisances : L’invective, l’ironie méchante, la dérision, ok, ce sont de vieilles armes de la discussion. L’insulte non (pour ma part, c’est mon poing dans la gueule). Bref « connard » c’est de trop, je ne crois pas qu’un seul post ait jusqu’à ce jour contenu une insulte. Vous laissez passer, c’est une faute. Plus important : attention aux attitudes de surplomb qui sont une tentation fatale dans la fonction qui est la vôtre (j’en reconnais la difficulté, je serais quant à moi incapable de faire votre boulot). Il faut laissez l’évidence de la vérité aux aspirant au Politburo.

        A bientôt, sur le fond.

  12. Luis de Guindos (ministre de l’Économie espagnole et ex Lehman Brothers):

    «extrêmement agressive»

    C’est ainsi que le ministre annonçait et qualifiait la veille de l’annonce la réforme du marché du travail a O. Rehn pour …“calmer les marchés” et la troïka.

    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=-ar6F-pyaDM

    La ministre de l’Emploi, Fatima Banez, s’est félicitée d’une réforme “historique”.

    Alors que les manifestations s’intensifient dans les régions contre l’austérité.

    Et tout cela pour mantenir “L’immensité désertifiée » (T. S. Eliot, « The Wasteland ») de la finance, dominée par des instruments financiers complexes que même les gens qui les vendent ne maîtrisaient pas.

    1. Quand vous entendez réforme dans la bouche des néo-libéraux, attendez vous à une attaque en règle contre les « acquis sociaux », ce qu’il en reste…

  13. @ zizifridolin ( quel pseudo! ): 20% à 25%- seulement! -des européens dans ou au seuil de pauvreté ? on a de la marge pour atteindre, disons les 60 – 70 %, un peu comme en Grèce, quoi;
    en attendant, vous pouvez toujours faire quelques manifs et promener des pancartes, histoire de vous occuper
    signé: un membre des 1% ( n’oubliez pas que nous avons gagné)
    PS: ce soir, le parlement grec votera finalement comme il faut, n’en doutez pas; bon, ils vont faire des manières, mais c’est le but du jeu!  » C’est le cœur serré que je vous demande de faire des sacrifices, et quant à moi, je fais don de ma personne….à la France », dixit le maréchal nous voilà en juin 40….

    1. Marx prénom Groucho écrit : « C’est le cœur serré que je vous demande de faire des sacrifices, et quant à moi, je fais don de ma personne….à la France », dixit le maréchal nous voilà en juin 40….

      Marx prénom Groucho a raison.

      Nous sommes en juin 40.

      Dans quatre ans, il y aura la Libération.

      Et, comme d’habitude, il y aura les règlements de comptes.

      1. Non! nous sommes en 36, avant l’élection de Léon Blum et juste après la déflation de Laval. Mais pas sûr qu’il y aura le Front Populaire. Car avec la droitisation des mentalités, c’est plutôt le Front National qu’il faut craindre.

      2. @ Macarel

        En 36, il fallait écraser l’offensive du capital en Espagne.
        Il fallait dire « nous sommes tous espagnols » et agir :
        Les politiciens sociaux-démocrates, comme toujours, ont canné.
        La bourgeoisie européenne, qui sait ce qu’est une classe,
        Churchill en tête, a soutenu la contre-révolution.

        Aujourd’hui, « nous sommes tous grecs » et il faut agir,
        par tous les moyens qui seront imposés par le capital
        pour tenter d’empêcher la démocratie réelle.

      3. Sainte-Vierge! 36 et l’offensive du capital…! C’est pas la précision historique qui importe quand on manie de gros concepts attrape-tout! Cela me rappelle une conférence de lutte ouvrière en plein conflit yougoslave, Arlette nous expliquant que la guerre s’arrêtera dès que le prolétariat serbe et le prolétariat croate auront pris conscience de la nature classiste du conflit. C’était à pleurer, une telle épaisseur dans l’analyse! Marrant aussi ce que vous dites sur l’Espagne. Vous, vous ne pouvez guère ignorer le rôle des staliniens dans la liquidation du Poum, non? Sans doute une commande de Roosevelt?

      4. C’est pourtant une évidence historique: le fascisme, a été la réponse du capital
        pour faire écraser le mouvement ouvrier lors de la grande crise.
        (Aucun rapport avec la Serbie)
        Macarel fait bien de rappeler les renoncements des éternels politiciens professionnels,
        dans la crise d’hier comme celle d’aujourd’hui, qui ouvrent un boulevard au fascisme,
        à moins que le peuple, malgré eux, s’en mêle.

  14. Lu sur Ce site

    « La Constitution grecque adoptée en 1975 après la chute de la dictature des colonels, dispose clairement d’un droit de résistance (article 120) :
    “L’usurpation, de quelque manière que ce soit, de la souveraineté populaire et des pouvoirs qui en découlent est poursuivie dès le rétablissement du pouvoir légitime, à partir duquel commence à courir la prescription de ce crime.
    L’observation de la Constitution est confiée au patriotisme des Hellènes, qui ont le droit et le devoir de résister par tous les moyens à quiconque entreprendrait son abolition par la violence.”
    Vivement Lundi. »

    Pour moi la sortie de la Grèce de l’UE est pour la semaine prochaine. Ils auront réussi à déclencher une sortie de la Grèce désordonnée ces crétins (Merkozy, Troïka…). Un coup comme ça, c’est calculé, je ne vois pas d’autres solutions. Ou alors sont-ils vraiment ignares à ce point? J’en doute!
    Je croise les doigts pour que ce peuple n’en souffre pas trop… et que notre tour arrive vite.

  15. Les mesures exactes du nouveau plan d’austérité grec ne sont pas connues, mais il a filtré qu’elles devaient notamment comprendre une réduction de 22 % du salaire minimum garanti, une diminution de certaines pensions de retraite ainsi que la suppression de 15.000 emplois dans le secteur public.

    Quand la conscience de l’homme se vend graduellement, quand la conscience de nos premières élites terrestres devient trop économicus en quoi cela fait moins grand tort à l’humanité comme pour tant d’autres peuplades.

    Plus je me coupe un bras et une jambe fonctionnant encore un peu trop à gauche, et plus je marcherais plus droit et moins à l’habitude pour demain, c’est principalement le calcul de la machine pour mieux partout rentabiliser.

    Mieux encore plus j’amasse pour les vieux jours, et plus j’en trouve toujours les moyens de montrer que j’ai les mains propres, c’est magique le privé blanchit bien plus automatiquement et rapidement les êtres.

    C’est étrange plus les premiers pingres du monde recherchent partout à faire de l’économie ou de la rentabilité et plus cela se révèle graduellement improductif, mais quel monde de fous.

    L’austérité qui ne consiste qu’à vouloir dégraisser d’abord les pays qui ne ressemblent pas encore correctement aux premiers donneurs de leçons de la planète, ne permet pas mieux hélas de mieux dégraisser à temps le propre train de vie des élites les plus pingres, corrompus et aveugles de notre temps. Comme quoi c’est volontairement vouloir dégouter plus de gens de l’économie, de la démocratie, du marché, du libéralisme et de toutes ces choses qui n’apportent en vérité pas plus meilleure dignité humaine.

    Depuis des générations et des générations de politiciens, d’experts, de conseillers en communication, de commentateurs radios, on parle et on reparle sans cesse aux êtres et cela depuis la première et seconde guerre mondiale de se pencher prioritairement sur un meilleur rééquilibrage des choses, en pensant bien à chaque fois choisir toujours les meilleures personnes qualifiés de la haute pour cela. Alors que dans notre temps le grand déséquilibrage de vie entre les gens de la haute et les gens de la basse n’a jamais été aussi grand et dramatique. Mais d’où est-ce que cela pourrait provenir le plus, toujours bien sur à cause du public ? Sans doute des états, des sociétés et des gens se souciant encore un peu trop des salaires revus constamment à la baisse, tant que ça touche d’abord les enfants des autres aucun problème de conscience chez moi c’est le meilleur des mondes.

    Oui faut pas plus s’en interroger pour les autres pays en sursis, d’abord progressivement l’Europe puis le reste du monde et bien ça promet pour demain et avant la prochaine.

    A petites doses quotidiennes tout le monde au loin finit par trouver cela tout-à-fait normal.

    1. L’europe comme les USA : un dictature , même combat , lire l’article ci dessous .

      Oui nous sommes déjà dans une dictature dont je ne sais pas s’il n’est pas déjà trop tard pour les européens pour pouvoir en sortir …….

       » 1/15/2012
      Les États-Unis : une « Dictature démocratique » sur la voie d’un État totalitaire

      Publié par Marc Lafontan

      Le 31 décembre dernier, le Président Barack Obama a offert au peuple nord-américain un cadeau empoisonné pour 2012 : la promulgation de la loi dite d’Autorisation de la Défense Nationale. Le discours qu’il a prononcé pour justifier son geste fut un modèle d’hypocrisie.

      Le Président a déclaré être en désaccord avec certains paragraphes de la loi. S’il en était ainsi, il aurait pu y opposer son véto, ou modifier le texte avec ses suggestions. Mais il ne l’a pas fait.

      Le 24 janvier, le Sénat va voter un projet, le SOPA, qui autorise le Secrétaire à la Justice à incriminer tout site Web dont le contenu serait considéré comme illégal ou dangereux pour le gouvernement des États-Unis. Selon le texte en débat, le simple fait de placer un article dans un réseau social peut justifier l’intervention de la Justice de Washington.

      L’initiative a déjà été définie par des médias comme un séisme politique.

      La panique qu’elle a provoquée fut telle que la Netcoalition.com -alianza qui rassemble des géants numériques comme Facebook, Twitter, Google, et Yahoo, AOL et Amazon, admet qu’elle va conduire à un « blackout collectif » pendant des heures si le Congrès approuve le projet.

      La loi, théoriquement motivée par la nécessité de combattre le piratage numérique, sera de portée mondiale. En d’autres termes, si un Web européen, asiatique ou africain publie quelque chose que les autorités nord-américaines considèrent comme « dangereux » il peut être bloqué aux États-Unis par décision de la justice d’Obama.

      « Gouvernement militaire en costume civil » ?

      Dépouillée de la rhétorique qui l’entoure, la Loi d’Autorisation de la Sécurité Nationale, à présent en vigueur, révoque, dans la pratique, la Constitution bicentenaire du pays.

      Obama affirme que la « menace d’Al Qaeda à la Sécurité de la patrie » a justifié l’initiative qui élimine des libertés fondamentales. A partir de maintenant, tout citoyen sur lequel pèse la simple suspicion de liens avec « le terrorisme » peut être emprisonné pour une période illimitée. Et éventuellement soumis à la torture dans le cadre d’une autre loi approuvée par le Congrès.

      Commentant la décision gravissime du Président, Michel Chossudovsky rappelle que celle-ci nous remémore le décret d’Hitler pour « la Protection du Peuple et de l’État » signé par le maréchal Hindenburg en 1933 après l’incendie du Reichstag.

      L’escalade de lois réactionnaires aux États-Unis marque la fin du régime démocratique de la grande République.

      Le discours par lequel Obama a justifié récemment le budget de la Défense est venu confirmer le rôle croissant du Pentagone – à présent dirigé par Panetta, l’ex directeur de la CIA – dans la définition de la stratégie de domination planétaire des États-Unis. Pour préciser que la priorité est désormais l’Asie, le Président a affirmé emphatiquement que les États-Unis sont et seront la première puissance militaire du monde. Il a rappelé l’évidence. Le budget de Défense nord-américain dépasse la somme des dix premiers qui le suivent.

      La dégradation du régime politique s’accentue d’année en année. La fascisation de ses Forces Armées dans les guerres impériales est à présent indéniable.

      Commentant cette évolution, des observateurs internationaux respectés, dont certains nord-américains, définissent les États-Unis en ce début du troisième millénaire comme « dictature démocratique ».

      Chossudovsky va plus loin ; il énonce une évidence douloureuse quand il écrit que, aux États-Unis s’accentue la tendance à « un État totalitaire militaire en costume civil ».

      Leur démolir la façade est une exigence pour ceux qui identifient l’impérialisme à une menace pour la continuité même de la vie. Tâche difficile, mais indispensable.

      De manière significative, les lois fascisantes commentées dans cet article sont passées presque inaperçues au Portugal. Les analystes au service de la bourgeoisie et les médias dits de référence ont ignoré ce thème, démontrant ainsi franchement leur vassalité néocoloniale à la scorie humaine qui opprime et humilie le Portugal.

      Source : Miguel Urbano Rodrigues (13.01.2012)

      Article original en portugais (08.01.2012) :

      1. Obama affirme que la « menace d’Al Qaeda à la Sécurité de la patrie » a justifié l’initiative qui élimine des libertés fondamentales.


        La menace Al Qaeda: ça dépend où ! En Lybie les islamistes ont été des alliés très importants de l’OTAN, et actuellement Al Qaeda est en Syrie avec d’autres islamistes et les dollars en veux-tu en voilà des officines occidentales.

      2. De manière significative, les lois fascisantes commentées dans cet article sont passées presque inaperçues au Portugal. Les analystes au service de la bourgeoisie et les médias dits de référence ont ignoré ce thème, démontrant ainsi franchement leur vassalité néocoloniale à la scorie humaine qui opprime et humilie le Portugal.

        Et ça vous étonne?

        Rappelez vous ce que dit Noam Chomsky à ce sujet ; la plupart des informations qui engagent de manière significative les citoyens sont la plupart du temps relayées à la page 37 des grands journaux. Les gens n’ ont pas besoin de savoir ces choses ; voila ce que pense la presse d’ eux en général.
        Donc, court article, page 37, souvenez vous ..

      3. à Gotoul
        dans le contexte, je ne crois pas à ces guerres, dont la propagande de guerre est de sauver les peuples des exactions de leurs tyrans
        par contre peut-être ont-elles un impact économique sur l’industrie des armes, et co

  16. Certains, même au sein du Parlement européen, tentent quand même de limiter les dégâts causés par la finance prédatrice.
    L’interview de Pascal Canfin sur le site ci-dessous me semble rejoindre beaucoup des idées émises par Paul.
    http://www.tv5.org/cms/chaine-francophone/Revoir-nos-emissions/Le-Bar-de-l-Europe/Episodes/p-20298-Pascal-Canfin.htm
    Ceci ne veut pas dire que les députés européens Verts sont tous du même tonneau… puisqu’ils comptent aussi dans leurs rangs un quasi libertarien comme Cohn-Bendit. Enfin, il faut bien des bateleurs pour attirer les médias qui n’aiment que ça…

    1. Certains ne sont pas non plus contents de passer bien plus ces derniers temps pour des gens bien moins compris que d’autres en matière de ceci ou cela.

      Ah tous ces gauchistes, ces vauriens et mécréants, oui on se demande parfois qui sont réellement les êtres les plus arriérés ou plus aveugles dans les sociétés. Il est vrai et juste que le seul argument de la science ou du commerce principalement mis en avant dans notre civilisation marchande, ne nous permet pas toujours de mieux se rendre compte d’autre chose sur le moment. Enfin que voulez-vous selon les premiers intellectuels de droite de notre pays, des cons libéraux c’est sur on en trouvera toujours bien plus à gauche qu’à droite dans l’histoire humaine.

      Ah si seulement le pays était fréquenté par des gens ayant un plus grand souci de l’économie, de la droiture et de l’honnêteté intellectuelle, oui c’est sur et certain si la France pensait moins tout le temps à gauche on verrait assurément beaucoup plus de gens droits et moins néandertaliens dans les divers débats de société. Et oui je vous assure ce n’est vraiment pas des blagues comme quoi faudrait toujours penser que d’un seul bord politique dans la vie, car sinon vous comprenez cela n’arrangerait pas mieux nos propres valeurs et le genre humain au bout du compte.

      Oui ça fait grande peine aussi lorsque j’écoute certaines émissions, pauvre France, à se plier grandement par terre si le pays devait perdre plus de grandeur demain. Pourquoi veulent-ils surtout diviser et étiquetter sans cesse les êtres ? Et si en vérité les premiers défenseurs de notre civilisation dans les médias ne se révélaient en fait et au bout du compte que les premiers contre-exemples rationnels de nos sociétés de plus en plus écoeurés et atterés.

    2. milliardaire philanthrope

      c’est pas un oxymore ça? ça me rend malade à chaque fois que je lis ça. c’est très américain de se faire passer pour philanthrope quand on est devenu riche en fuyant l’impôt dans des paradis fiscaux, en spéculant su le malheur de gens…

      pour info, définition de philanthropie (wikipedia) : La philanthropie (du grec ancien φίλος / phílos « ami » et ἄνθρωπος / ánthrôpos « homme », « genre humain ») est la philosophie ou doctrine de vie qui met l’humanité au premier plan de ses priorités.

      1. @ CROC

        Ce n’est pas moi qui l’appelle ainsi, c’est comme cela qu’il est présenté dans les médias.

    1. 20:45 12/2/12 Merci pour le lien. Il y a un grand bâtiment en feu pour le moment. Ne comprenant pas le grec, je ne sais pas de quoi il s’agit..

  17. J’aimerai savoir s’il y a possibilité pour des européens d’intenter une action en justice auprès de je ne sais quel cour contre les crimes commis par la Troika ?

    derrière tous ces plans, il y a des morts !

  18. Mr Jorion
    Je vous souhaite un bon rétablissement avant tout. On a encore besoin de vous. (rire).
    J’aimerais savoir s’il était possible de faire un référendum dans le zone euro voire plus. Si oui, comment faire? Y a t-il des tentatives de ce genre? Sur un réseau social peut-être?
    C’est une idée comme ça, pour ne pas rester les bras ballants devant cette ingérence des 1%.

    1. Beaucoup d’informations utiles, comme toujours, de ce cher Larrouturou.
      Plus un diagnostic assez pertinent, mais aucune solution réaliste,
      car il s’arrête devant l’obstacle qu’il faut franchir en expropriant le capital.
      Comme beaucoup d’autres, il y viendra dans la crise.

    2. Je le connaissais pas !!! chuis impressionné par sa pédagogie!!!

      Analyses vraiment excellentes et claires et la fin du débat sur l’incompréhension des politiques et des économistes, une perle.

      Sa vision de l’interaction entre productivité-chômage-rapports de forces sociaux (Soit les limites du Keynésianisme), une perle aussi.

      Bon après… les solutions!!! Ce n’est pas parce que l’on est au fond du trou que l’on est forcement le plus faible… Et recevoir des coups de pelle sur la gueule… bin!!! à la fin ça énerve.

      Merci ellis

  19. Dessin parfait d’Ituria dans Sud-Ouest aujourd’hui : trois robocops assaisonnent à la tonfa, à la matraque et aux rangers un homme immobilisé à terre…
    Légende (grecque) : «Professeurs d’économie expliquant à un citoyen grec -à leur grand regret et malgré la tristesse qu’ils éprouvent à le faire – comment il va devoir dorénavant accepter un salaire de misère. »
    Ps : le salaire minimum et compagnie, c’est passé tout à l’heure au parlement. Le SMIC sera à 580 €, Poing Barre (de fer, ou Raymond) !

    1. http://iturria.blogs.sudouest.fr/

      Ça c’est pour la pratique. Pour la théorie: http://europa.eu/lisbon_treaty/full_text/index_fr.htm

      Article 1bis
      L’Union est fondée sur les valeurs de respect de la dignité humaine, de liberté, de démocratie,
      d’égalité, de l’État de droit, ainsi que de respect des droits de l’homme…»

      «Article 2
      1. L’Union a pour but de promouvoir la paix, ses valeurs et le bien-être de ses peuples…

  20. Élaboré au cours de la conférence de Paris, le traité de paix fut signé à Versailles entre l’Allemagne et les Alliés le 28 juin 1919 et promulgué le 10 janvier 1920. Il annonça la création d’une Société des Nations et détermina les sanctions prises à l’encontre de l’Allemagne et de ses alliés, qui n’était pas représentée à la conférence.
    Un principe, énoncé à l’article 231, structure l’ensemble : l’Allemagne et ses alliés sont déclarés seuls responsables des dommages de la guerre. Ce principe justifie les exigences très lourdes des vainqueurs à l’égard de l’Allemagne.

    Remaniements territoriaux
    La seconde partie du traité définit les frontières de l’Allemagne. L’indépendance des nouveaux États de Pologne et de Tchécoslovaquie est également affirmée. L’indépendance de l’Autriche est également protégée : il est interdit à l’Allemagne de l’annexer (art. 80).

    Dispositions économiques et financières
    Suite aux dommages de guerre causés pendant toute la durée de la guerre dans le Nord de la France et en Belgique, l’Allemagne doit payer de fortes réparations à ces deux pays. Le montant à payer est fixé par une commission en 1921. Il s’élève à 132 milliards de marks-or, une somme très élevée. Le montant total des dommages causés par la guerre aux alliés a toutefois été estimé à 150 milliards de marks-or.
    Plusieurs sanctions commerciales et des livraisons en nature complètent ce volet économique : l’Allemagne perd la propriété de tous ses brevets. Les fleuves Rhin, Oder et Elbe sont internationalisés et l’Allemagne doit admettre les marchandises en provenance d’Alsace-Moselle et de Posnanie sans droits de douane. En outre, le pays doit livrer aux Alliés du matériel et des produits.

    Renoncement de l’Allemagne à son empire colonial
    Dans la quatrième partie du traité, l’Allemagne, toujours à titre de compensations, est sommée de renoncer à son empire colonial. Il s’agit pour les puissances victorieuses d’agrandir leurs empires coloniaux aux dépens de l’Allemagne mais aussi de punir moralement l’Allemagne. Dans la foulée, l’Allemagne devra également renoncer à ses intérêts commerciaux (ses comptoirs et ses conventions douanières) de par le monde (Chine, Siam, Maroc, Égypte, Turquie, etc.).
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Trait%C3%A9_de_Versailles

    Quel rapport avec la Grèce?
    La Grèce a perdu une guerre qu’elle n’a pas cherché, elle y a perdu sa souveraineté au profit de l’Allemagne et des prêteurs.
    Les dommages de guerre c’est fait, la perte de ses structures publiques c’est fait, le pillage des ressources c’est fait, reste le démembrement.
    La Grèce seule responsable? Bien sûr que non, les grecs n’ont pas été en Allemagne et ailleurs braquer des banques…

    L’histoire du traité ne s’arrête pas là :

    Le paiement de réparations représente une lourde charge pour la République de Weimar. En proie à de graves difficultés financières, elle se révèle vite incapable d’y faire face.
    Georges Clemenceau se présenta clairement dans une logique revancharde selon laquelle « le Boche doit payer ». Les pays vainqueurs évaluent ainsi la dette allemande à 132 milliards de marks-or de 1914, dont 52% versés au seul profit de la France, alors que la richesse du pays n’atteint que 3 milliards de marks.
    Les alliés demandent alors des livraisons en nature. Face aux retards de livraison allemands, la France et la Belgique envahissent la Ruhr en 1923, ce qui aggrave encore la déstabilisation économique de l’Allemagne.

    Sous la direction américaine, le plan Dawes est alors élaboré. Il facilite les conditions de remboursement pour l’Allemagne. Toutefois, la charge apparaît encore trop lourde ce qui conduit à l’élaboration d’un nouveau plan, le plan Young, en 1929. Les dettes allemandes sont diminuées et rééchelonnées de manière considérable. En Allemagne, les réparations font tout au long de la période l’objet de vives contestations politiques, et alimentent un vif ressentiment. Celui-ci s’ajoute à la volonté de reprendre la guerre dans de meilleures conditions.

    Selon les termes du plan Young, le paiement des réparations devait s’échelonner jusqu’à 1988, mais avec la Grande Dépression, les versements furent interrompus (moratoire Hoover en 1931). En 1933, les nazis arrivent au pouvoir en Allemagne, ils rejettent toute idée de paiement des réparations. Les paiements sont définitivement arrêtés.
    L’Allemagne a trainé sa dette jusqu’au 3 octobre 2010, date à laquelle elle la solde définitivement, près d’un siècle après le début du conflit.

    Le 11 janvier 1923, à l’instigation du président du Conseil français Raymond Poincaré, les armées française et belge envahissent le bassin industriel de la Ruhr. Le 13 janvier, le chancelier du Reich Wilhelm Cuno réplique en appelant à la « résistance passive » et le 19, il demande aux fonctionnaires de refuser d’obéir aux ordres des occupants.

    Les Français tentent de pousser la population au séparatisme : « Les troupes d’occupation agirent de manière autoritaire et avec une franche brutalité. ». La répression est féroce : instauration de l’état de siège, interdiction d’envoyer du charbon vers l’Allemagne non occupée, établissement d’une frontière douanière à l’intérieur même du territoire allemand, expulsion de dizaines de milliers de fonctionnaires et de cheminots, etc. La situation dégénère rapidement et la résistance s’organise sous l’aile bienveillante de la Reichswehr. Les mouvements de droite se réveillent. Même le parti communiste d’Allemagne (KPD) de Karl Radek se détermine pour la résistance.

    Outre les difficultés sur le plan international, le cabinet doit aussi faire face à une opposition interne. Lâché par le SPD, Cuno démissionne le 13 août 1923, remplacé le jour même par Gustav Stresemann, qui forme un gouvernement de « Grande coalition » alors que menace la guerre civile. Sa première décision est de mettre fin à la « résistance passive » mise en place par son prédécesseur.

    Hitler acquiert une nouvelle dimension.
    Selon Ian Kershaw, l’hyperinflation de 1923 est un moment-clé dans la carrière du Führer : « La crise, sans laquelle Hitler n’aurait jamais été Hitler, s’aggravait de jour en jour. Dans son sillage, le mouvement nazi s’étoffait à vue d’œil. Quelque trente-cinq mille personnes le rejoignirent entre février et novembre, ce qui porta ses effectifs autour de cinquante-cinq mille militants à la veille du putsch. Les recrues affluèrent de toutes les couches de la société ».

    On peut lire la page wiki sur l’hyper inflation de Weimar et ses causes
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Hyperinflation_de_la_R%C3%A9publique_de_Weimar

    Est-ce ce qui attend la Grèce?
    Comment peut-on être aussi stupide?
    Je ne veux pas être complice de la troïka via l’UE.

    1. Une bonne fois pour toute, il serait bon de trancher: la « cause », c’est l’hyper-inflation ou l’hyper-déflation (ou les deux, pourquoi pas, façon rasoir à deux lames)??? –
      Je laisse de côté l’exagération qu’il y a à considérer ces facteurs économiques comme seulement décisifs: ils ne sont que « l’occasion ».

      1. L’hyper-inflation allemande, c’était en 1923. Hitler est arrivé démocratiquement au pouvoir en 1933, après le début de la crise de 29, en pleine déflation, et en plein chômage.

        Ne pas confondre.

  21. Il y a une ambiguité.
    La grece ne veux pas de ce que propose l’europe.
    Soit, mais la logique voudrait que la grece quitte l’europe , mais la grece ne veux pas.
    Alors la grece veux les subventions, mais pas la regulation.
    En fait Le syndrome , est similaire au syndrome corse.
    On veux l’argent de la France, faire des attentats pour l’independance, mais lorsque l’on propose logiquement l’independance, il n’y a plus personne.
    C’est une ambiguité.
    En fait l’europe pousse Le cochonnet suffisemment loin pour que les Grecs choisissent la sortie!

    1. @ L’expat
      En quoi la Grèce devrait quitter l’Europe?
      D’après vous, l’Europe ne signifie que subventions?
      L’idée européenne est louable, le rapprochement des peuples par exemple est louable, sa construction aujourd’hui est critiquable.
      Pourquoi détruire l’idée?
      Mais peut-être êtes-vous profondément anti-européen?
      Dans ce cas, vous ne pouvez pas reprocher aux Grecs de s’arrimer à un bateau que vous souhaitez voir couler…

  22. Diafoirus est une des personnages immortels de Molière. Il faut se souvenir que les médecins de cette époque n’étaient pas des imbéciles, loin de là : longues études très difficiles (même en passant par le filtre bourdieusien), sélection par le latin-grec au lieu des maths etc…. Ces gens-là étaient toutefois très dangereux ; même si dans quelques cas la saignée peut soulager elle a le plus souvent tué des malades déjà affaiblis. Par ex. Louis XV a pu survivre à son jeune frère aîné car il a été sauvé par ses nourrices qui l’ont arraché des mains des ces dogmatiques docteurs.
    On ne peut s’empêcher de penser que la fausse science est absolument terrifiante ! Et ce qui se passe en Grèce, au Portugal, bientôt chez nous, est incompréhensible si l’on oublie ça…Le membres de la Troika sont certainement très intelligents et éduqués et on peut même rêver qu’ils pensent sauver le malade grec… (mais le cynisme complet n’est pas incompatible). En quoi une économie sur les retraité va rendre ce pays plus solvable? A y réfléchir c’est totalement absurde mais on entend cette chanson sur nos dettes à longueur de journée !
    Décidément l’économie enseignée actuellement a une terrible analogie avec la médecine du temps de Molière… Même si elle n’est in fine que le paravent du pouvoir absolu du fric-roi.

  23. Repas de famille du dimanche en Belgique , avocat , cadre , indépendant , classe moyenne , petit patron.
    Zétez prêts à la révolution.

  24. « Il faut pendre les traîtres » disent-il en Grèce, et on ne saurait leur donner entièrement tort.

    FR C, journal 18h.

  25. Une chose que je ne comprends pas, pourquoi si peu de gens dans la rue en Grèce?Prenons les exemples Français et Belges (manifs retraites et plans de rigueur en Belgique bien mineurs comparés à la guerre contre le peuple en Grèce): des millions de manifestants en France durant 2 mois et récemment 100.000 personnes à Bruxelles pour la grève nationale(pour un pays de taille identique à la Grèce soit 11 millions d’habitants).
    Athènes ce dimanche 25.000 personnes grand maximum et en 2011 la plus grande manif a rassemblé moins de 100.000 personnes).Mais que font donc les autres??

    1. Grèce : 100.000 manifestants contre la rigueur avant le vote des députés

      http://www.boursorama.com/actualites/grece-100-000-manifestants-contre-la-rigueur-avant-le-vote-des-deputes-41a2b8afcbe8a29d17b23535431bc29e#comments

      Et même la je suis convaincu qu’ils sont bien plus. Si l’austérité est voté il y a de grandes chances que ça va dégénéré encore plus. On est tous Grecs ce soir !

      Edit: Les heurts s’étendent dans le centre d’Athènes, plusieurs bâtiments en flammes http://www.boursorama.com/actualites/les-heurts-s-etendent-dans-le-centre-d-athenes-plusieurs-batiments-en-flammes-0add7669a39c3a8493c0db91d33005ad#comments

  26. @ dissy : C’est pas facile de se rassembler quand on est assailli par des Robocops qui vous bastonnent et jettent des lacrymos, non ?

    1. Je sais mais regardez hier au Portugal 300.000 personnes dans un calme relatif, mais je doute que s’il on fait au Portugal ce que l’on fait en ce moment à la Grèce cela reste calme longtemps, idem en Espagne.

    1. La question syrienne me rappelle le débat ici sur le capitalisme :

      Assad doit-il partir ? Mais si oui, quoi à sa place ?

      C’est compliqué…

      1. Lâcheur. A 6 000 morts il décroche, p’tite nature le Jean-Lumière.
        Il est vrai que pour la Libye, il avait soutenu l’intervention militaire et il avait pris le boomerang dans la gueule…

      2. Mon avis c’est qu’il doit être exécuté. La peine de mort pour ces dictateurs, comme à Nuremberg.

        C’est pas du tout compliqué.

      3. les débats sur la guerre civile syrienne me rappellent ceux sur la guerre civile algérienne il y a une quinzaine d’années.

        Notamment le « qui tue qui ? » suite aux grands massacres de 1997-1998.

        Sauf que le conflit a l’air encore plus opaque (c’est un exploit en soi) et que le pouvoir algérien avait su conserver des soutiens occidentaux (de poids). Il y avait eu une visite de BHL en Algérie où il venait défendre la liberté menacée par les islamistes et soutenir la junte militaire et déclarer qu’il était libre de ses mouvements. Alors qu’il était escorté par une patrouille de l’armée partout où il se rendait…

      4. @L’albatros, « les débats sur la guerre civile syrienne »
        Guerre civile? Mais puisqu’on vous dit que l’armée tire sur de pacifiques manifestants aspirants à la démocratie!… Puisqu’on vous dis qu’il y a Six mille morts!… Puisqu’on vous dit que le Quatar est une marque de jean’s, que l’Arabie Saoudite, une danse folklorique, z’êtes bouchés ou quoi?
        Même Al Quaïda™ vous le dit today, leur chef (sic) déclare qu’il faut virer Assad.
        Comme si je vous disais…

      5. De ce que je peux lire, c’est une forme de guerre civile en Syrie
        (cela, vu que tous les jours, il y a des morts parmi les forces de l’ordre …)

        et si je parcours les articles de Sana, je comprends bien que les positions politiques de la Syrie déplaisent absolument,
        (carrément rien à voir avec celle qui a par exemple motivé le véto US contre la reconnaissance de la Palestine …)

        bref, je plains ces pauvres syriens
        (la volonté de guerre contre la Syrie est toujours entière,
        une guerre permet de faire diversion de la crise économique,
        elle autorise à espérer de mirifiques contrats d’arments, de reconstructions, de …. )

    2. Je ne sais pas Lisztfr,

      Et si le départ de Bachar el Assad n’amenait pas mieux plus tard la concorde et le bien de la Syrie entre les diverses communautés. Oui je me demande si à l’origine de toute cette histoire c’est vraiment bien pour le motif des droits de l’homme, je l’espère en tous cas, le monde semble hélas basculer peu à peu vers un plus grand conflit civilisationnel.

      Si vous saviez comme j’aimerais bien plus voir autre chose, mais non faut qu’on suive constamment les premières directives occidentales envers le reste du monde. Non je vous assure il y a vraiment quelque chose qui me dérange dans toute cette histoire. Je sais bien que Bachar el Assad n’est pas non plus un tendre et un doux.

      Surtout lorsque le coût de la vie et celui de la crise financière toujours progressivement le monde, comme je ne sais quel autre pays qui pourrait davantage se durcir demain, c’est vrai je vous l’accorde ce n’est pas non plus très bien de tirer sur les braves gens, mais sommes-nous toujours bien informés objectivement dans notre temps.

      Vous savez qui vous dit que nos propres chancelleries occidentales ne se mettront pas elles aussi à tirer demain
      sur les braves gens qui n’en pourront plus, quel autre malheur pour le monde qu’ils ne peuvent plus guère s’entendre aussi là-bas. Croyez-vous vraiment que le Melanchon aurait agit de manière plus consensuelle et moins radicale envers ses premiers opposants ? C’est pourquoi je ne sais pas Lisztfr, je partage néanmoins votre peine pour tous ces gens qui y passent de plus en plus progressivement à la moulinette dans le monde.

      C’est pourquoi je me demande si ce n’est pas plutôt pour d’autres motifs géopolitiques et bien moins avouables envers les opinions. L’occident n’y aurait-elle pas un peu une petite part de responsabilité et cela dans la radicalisation et le bordel de plus en plus grand dans le monde ? Pourquoi recherchons-nous constamment des noises aux autres ? Qu’avons-nous surtout à perdre dans notre si propre civilisation commerciale, la dominance peut-être principalement sur les autres pays en matière des droits de l’homme ? Respectons-nous seulement bien toujours le droit des pauvres gens dans nos sociétés occidentales, tu parles …

      1. La question syrienne est bien plus complexe que la Libye.

        Kadhafi était très isolé. Ses seuls soutiens se trouvaient en Afrique (On repense aux miliciens venus du Niger…).

        Tout d’abord, Bachar el-Assad bénéficie du précédent libyen… Les Chinois et les Russes ont voté la résolution 1973. Les actions de la coalition en Libye au-delà de ce qui était requis par le texte voté, ont donné un nouveau coup de massue sur la crédibilité du Conseil de sécurité.
        (N’oublions pas comment se sont déroulées deux autres interventions – le Kosovo et l’Irak – qui offrent le recul nécessaire)
        Tant les Russes que les Chinois, ils se sont sentis bernés par l’affaire libyenne. Donc, la Syrie constitue une ligne rouge, si on regarde leur attachement au principe de souveraineté et de non ingérence dans les affaires intérieures. En Russie, il existe un réel sentiment de paranoïa face à ces politiques d’intervention. En pleine période électorale, Poutine n’hésite pas d’en faire un argument électoral afin de satisfaire le sentiment nationaliste d’une partie de la population. Autre élément de la position russe concerne ses intérêts géostratégiques. La Syrie constitue la dernière tête de point pour l’influence au Moyen-Orient. Si elle perd cette alliance stratégique, la Russie risque de voir sa présence militaire en Méditerranée menacée ainsi qu’une perte de légitimité dans le processus de paix (la Russie est membre du Quartette) ; et la perte des ses juteux contrats d’armement au passage. Enfin, il ne faut pas oublier la décennie d’humiliation qu’a subie par le pays à l’issue de la dislocation de l’URSS. J’avais entendu sur Fr. Cult., une réflexion intéressante: « Avec la Syrie, la Russie fait payer à l’Occident l’humiliation du Kosovo en 1999. » Je pense que c’est un élément à prendre en compte.
        A propos de la position chinoise, bien qu’il soit inquiet que le « printemps arabe » frappe à sa porte, le gouvernement chinois se contente de suivisme sur la question, comme aux vétos de 2007 et 2008 concernant respectivement la Birmanie et le Zimbabwe. Donc il y a une solidarité, et donc protection mutuelle vis-à-vis de leurs intérêts. Même si le Ministères des affaires étrangères chinois a indiqué avoir l’intention d’envoyer une délégation à Damas.

        Second point, concernant l’alliance avec l’Iran et le Hezbollah.
        On touche au cœur, toute intervention extérieure est rendue complexe par la réalité géopolitique. Le régime el-Assad bénéficie d’un soutien très conséquent de la part tant de l’Iran que du Hezbollah. Le chef de la force Al Qods, Qassem Suleimani, s’est rendu cette semaine à Damas pour faire le bilan avec les Syriens. Apparemment 15 000 Gardiens de la révolutions participeraient à la répression aux côtés des forces spéciales syriennes. Le Hezbollah aurait également dépêché ses hommes pour à la fois sécurisé son armement en territoire syrien et participé à la répression.
        Toute intervention étrangère provoquerait l’intervention au grand jour de l’Iran. En effet, depuis 2007, l’Iran et la Syrie sont liés par un pacte de défense.
        L’Iran lui procure également l’armement nécessaire, mais aussi des finances importantes. Selon des mails, révélés par les Anonymous, l’Iran a accordé un prêt d’un milliard de dollar. La Syrie est à court de liquidités (menace sur le paiement des salaires des fonctionnaires mais aussi de ses militaires…). Mais les Iraniens vont au-delà, ils vont faire partager aux Syriens leur génie financier en matière de contournement des sanctions économiques. Par ailleurs, un pont aérien serait mis en place entre les deux pays, via l’Irak.
        La position irakienne est ambivalente. Si des jihadistes venus d’Irak frappent les forces du régime syrien, le gouvernement de Maliki a une position plutôt neutre voire passive. Un éclatement de la Syrie pourrait réalimenter les conflits confessionnels au sein-même du pays.
        Autre pays inquiet: le Liban. Les tensions communautaires apparaissent entre alaouites et sunnites. A Tripoli, au nord du pays, des affrontements ont eu lieu ces derniers jours. Le pays est vraiment menacé si les événements tournent très mal en Syrie.
        Par ailleurs, il y a les troupes de la Finul au sud-Liban, avec un contingent très important de soldats français. La prudence française peut facilement s’expliquer…

        Enfin le facteur israélo-palestinien. Une fois le régime tombé, le nouveau pouvoir à Damas devra s’exprimer officiellement sur la question. Le pays étant officiellement en guerre avec Israël. Il serait absolument naïf de croire qu’un nouveau pouvoir à Damas ferait ami-ami avec Israël. Tant l’Égypte que la Tunisie, Israël se retrouve isolé. Il ne reste que le bon vieux royaume hachémite de Jordanie qui conserve de relatives bonnes relations avec Israël. Pour combien de temps?
        Car l’autre problématique, c’est bien la Jordanie. La crise en Syrie pénalise gravement l’économie du pays. En plus de la situation instable en Irak, l’économie jordanienne s’étouffe dangereusement. Le risque est grand de voir les Frères musulmans gouverner.

        La Syrie est devenue la pierre angulaire d’une potentielle conflagration régionale.

        De l’autre côté, les monarchies du Golfe soutiennent ardemment l’opposition pour plusieurs raisons:
        1) Prendre leur revanche par rapport à l’Irak où les chiites ont pris le pouvoir.
        2) Donner un coup fatal à l’influence iranienne dans la région.

        Une chute d’Assad aura une influence indirecte sur la politique iranienne. Le silence de l’Occident sur la répression à Bahreïn se paiera un jour. On peut imaginer que dans la guerre latente entre l’Iran et les monarchies du Golfe, si l’Iran perd la Syrie, Téhéran pourrait se venger sur le petit royaume bahreïni, à majorité chiite.

        Le jeu est vraiment troublé. Le nombre d’acteurs impliqués dans l’affaire est tel qu’un affrontement armé de grande ampleur est prévisible, certainement, le plus important depuis 1945. Car là, contrairement aux guerres précédentes depuis les années 1990, il existe une totale incertitude sur le déroulement et les retombées (le jeu des alliances, ainsi que les nouvelles formes de guerre rendent toute prospective difficile).

        On sait quand on met le doigt dans l’engrenage, pas sûr de savoir quand on en sortira.

      2. @Jérémie :

        C’est pas ça… de même qu’Hiroshima est injustifiable, les crimes de Bachard el Assad le sont.

        1) ….
        2) Sa durée au pouvoir l’est.

        Ce sont des raisons majeures, capitales.

      3. @ Oil Man

        Merci pour toutes ces infos, permettez moi néanmoins d’y répondre sur quelques points sans trop vous y montrer un désaccord ou alors un moins grand souci de ce qui se passe pour l’ensemble des acteurs et des civil y étant plus ou moins entraînés et impliqués.

        En Russie, il existe un réel sentiment de paranoïa face à ces politiques d’intervention. En pleine période électorale, Poutine n’hésite pas d’en faire un argument électoral afin de satisfaire le sentiment nationaliste d’une partie de la population.

        Ben oui ça peut se comprendre, oh vous savez que ce soit Poutine où quelqu’un d’autre le politique mondial s’est toujours un peu conduit de la même sorte, mais qui donc dans ce monde n’a jamais recherché de temps en temps à mieux satisfaire le sentiment nationaliste d’une partie de la population contre une autre.

        Autre élément de la position russe concerne ses intérêts géostratégiques. La Syrie constitue la dernière tête de point pour l’influence au Moyen-Orient. Si elle perd cette alliance stratégique, la Russie risque de voir sa présence militaire en Méditerranée menacée ainsi qu’une perte de légitimité dans le processus de paix (la Russie est membre du Quartette) ; et la perte des ses juteux contrats d’armement au passage.

        J’entends bien, c’est pourquoi il n’y a pas non plus que la Russie qui recherche le plus à étendre son influence géostratégique dans le monde, et cela pour pouvoir encore exister quelques temps, surtout dans le calcul de plus
        en plus juteux de contrats d’armements si par exemple la Syrie devait basculer elle aussi dans un plus grand conflit.

        Enfin, il ne faut pas oublier la décennie d’humiliation qu’a subie par le pays à l’issue de la dislocation de l’URSS. J’avais entendu sur Fr. Cult., une réflexion intéressante: « Avec la Syrie, la Russie fait payer à l’Occident l’humiliation du Kosovo en 1999. » Je pense que c’est un élément à prendre en compte.

        Tout à fait, mais vous savez sur France Culture faut voir parfois ce que j’y entends, comme j’aurais pu très bien dire dans cette radio à laquelle d’ailleurs je suis rarement invité pour ma piètre culture. Avec la Syrie, certaines chancelleries Occidentales font davantage payer à la Russie le fait de ne pas avoir aller tout le temps plus loin dans la démocratisation forcée du monde, enfin vous voyez ce que je veux dire, autre élément à prendre en compte pour mieux compléter l’analyse.

        A propos de la position chinoise, bien qu’il soit inquiet que le « printemps arabe » frappe à sa porte, le gouvernement chinois se contente de suivisme sur la question, comme aux vétos de 2007 et 2008 concernant respectivement la Birmanie et le Zimbabwe. Donc il y a une solidarité, et donc protection mutuelle vis-à-vis de leurs intérêts. Même si le Ministères des affaires étrangères chinois a indiqué avoir l’intention d’envoyer une délégation à Damas.

        Ils ne sont donc pas intégralement dans le suivisme apparemment.

        Second point, concernant l’alliance avec l’Iran et le Hezbollah. On touche au cœur, toute intervention extérieure est rendue complexe par la réalité géopolitique.

        Je vous le fait pas dire vous êtes même bien plus renseigné que moi sur le sujet, je vous l’accorde ce qui bien sur ne justifie en rien les nombreux dérapages de Bacher el Assad envers les divers civils de son pays.

        Le régime el-Assad bénéficie d’un soutien très conséquent de la part tant de l’Iran que du Hezbollah. Le chef de la force Al Qods, Qassem Suleimani, s’est rendu cette semaine à Damas pour faire le bilan avec les Syriens. Apparemment 15 000 Gardiens de la révolutions participeraient à la répression aux côtés des forces spéciales syriennes. Le Hezbollah aurait également dépêché ses hommes pour à la fois sécurisé son armement en territoire syrien et participé à la répression.

        Oui c’est bien ce que je craignais les choses ne sont pas prêt de s’arranger là bas aussi.

        Evidémment dans le projet de vouloir davantage isoler la Syrie sur la scène internationale, et cela progressivement depuis plusieurs années, je vois mal alors comment il aurait pu refuser le soutien du régime iranien, pareillement lui aussi très isolé ces derniers temps, et qui bien sur n’attendait que ça pour mieux lutter contre les premières intentions de l’Occident envers le Régime Syrien.

        Toute intervention étrangère provoquerait l’intervention au grand jour de l’Iran. En effet, depuis 2007, l’Iran et la Syrie sont liés par un pacte de défense.

        Comme cela pourrait mieux servir de prétexte à une plus active intervention étrangère provoquant également au grand jour l’envie de vouloir davantage en découdre avec les barbus et les seuls méchants de la planète.

        L’Iran lui procure également l’armement nécessaire, mais aussi des finances importantes.

        Oui dans une telle civilisation commerciale, l’iran commerce également avec d’autres grands pays du monde. Mais quelle a été aussi l’influence de l’occident envers les premiers Mollahs iraniens ? Il est vrai que le Shah d’Iran ce n’était pas mieux lorsqu’il a commencé à géner les premiers intérêts occidentaux et commerciaux dans la région.

        Selon des mails, révélés par les Anonymous, l’Iran a accordé un prêt d’un milliard de dollar. La Syrie est à court de liquidités (menace sur le paiement des salaires des fonctionnaires mais aussi de ses militaires…).

        J’entends bien mais qui donc aussi a voulu recherché en premier à couper les vivres à Bacher el Assad ? Ne lui permettant peut-être pas mieux en conséquence de mieux s’arranger dans sa très longue pratique du pouvoir.

        Mais les Iraniens vont au-delà, ils vont faire partager aux Syriens leur génie financier en matière de contournement des sanctions économiques. Par ailleurs, un pont aérien serait mis en place entre les deux pays, via l’Irak.

        Oui comme les premiers banquiers du monde occidental dans le contournement des lois, je vous le répète nous ne valons guère mieux que ces gens là dans le monde. Vous savez les gens vont surtout au-dela lorsqu’on les pousse graduellement à bout sur terre.

      4. Oil man, ouais ouais c’est ça, délayage de considérations géostratégiques arabo-persiques bateaux habituelles, on sait tout ça. Le régime policier et militaire du fils Assad est foutu, soutenu par les minorités religieuses alaouite, chrétienne, chiite et druze, par les privilégiés de son énorme administration qui a vu ses salaires augmenter massivement l’an dernier et enfin par la bourgeoisie du commerce, de l’industrie et de la finance aidée par les mesures de libéralisation financière et des changes avant la crise et par le protectionnisme, envers la Turquie particulièrement, et le débouché détaxé vers l’Irak depuis la crise. Le reste de la population, rurale surtout et très majoritairement sunnite, en a pris plein la gueule durant tout ce temps et maintenant des obus. Assad ne stabilise plus rien du tout dans son pays comme dans la région, il est irrémédiablement affaibli, Assad assassine, ce régime doit tomber, point.

      5. @ Vigneron

        Oil man, ouais ouais c’est ça, délayage de considérations géostratégiques arabo-persiques bateaux habituelles, on sait tout ça.

        Oui c’est vrai on sait bien tous ça Vigneron,

        Mais c’est quand même bien de se le rappeler de temps en temps, car voyez-vous moi je suis pas toujours bien informé par les médias officiels.

        Allons, allons, je suis sur qu’il y a des choses que vous ne saviez pas hier à ce sujet, où que vous ne préférez pas du tout mieux prendre en considération, et cela je peux le comprendre dans votre légitime désir de voir un peu plus de justice civile dans ce pays, de voir Assad s’en aller au plus tôt.

        Le reste de la population, rurale surtout et très majoritairement sunnite, en a pris plein la gueule durant tout ce temps et maintenant des obus. Assad ne stabilise plus rien du tout dans son pays comme dans la région, il est irrémédiablement affaibli, Assad assassine, ce régime doit tomber, point.

        Oh rassurez-vous Vigneron le régime d’Assad tombera, et puis encore un autre et un autre demain de la même manière sur terre, c’est sur à force cela apportera assurément une meilleure stabilité mondiale, aussi bien dans les petites zones rurales que chez les vignerons qui en prennent plein la gueule aussi au niveau des charges. Il est vrai que le champagne ne se vend plus très bien de nos jours et dans certains pays. Sauf bien sur pour l’Angleterre en premier dans les premières ventes de champagne et du bouchon.

        Mais qui suis-je donc Vigneron pour savoir ce qui doit tomber ou pas dans la vigne d’à coté, dans le pays d’à coté, ne ferais-je pas plutôt mieux d’avoir des pensées et des propos un peu moins salés et poivrés en société, car si ça se trouve le vigneron il en est pas moins Assad sur les bords avec sa propre piquette comme sur certains autres sujets qui le touche trop à coeur.

        Non vigneron je ne ferme pas plus les yeux sur autre malheureusement. Là c’est sur le pauvre bougre il n’est pas prêt de m’inviter demain chez lui.

    3. Pourquoi Bachar el Assad « assassine » ses opposants ? Parce que c’est un dictateur, pardi, et que les dictateurs, ils n’ont que ça à foutre. Cela les amuse, les occupe, donne une sens à leur vie. Lisztfr est pour qu’on l’exécute, Vigneron estime que son régime doit tomber, point ( sic) . Au moins Vigneron se fend d’une analyse de classe mâtinée de religieuse, on sent qu’il a bûché son sujet, attention, le Vigneron il connait la situation au Moyen-Orient, lui. Ah quel bonheur d’être du bon côté du manche, du côté de toute la presse mainstream atlantiste, de pouvoir participer à la grande croisade morale, de contempler tendrement nos Rafale dézinguer les méchants dictateurs, de pouvoir au moins une fois dans sa vie être du bon côté de la Force…Oubliés les errements de la Yougoslavie, du Kosovo, de l’Afghanistan , de l’Irak, cette fois c’est sûr c’est la bonne, Assad doit tomber et ses crimes punis. Dieu que c’est bon une lecture aussi claire de la situation, tiens je vais me reprendre un autre café et finir de survoler la presse quotidienne.

      1. Il faudrait aussi se poser la question de savoir qui sont réellement les opposants à Assad. Il se dit de plus en plus qu’il s’agit de mercenaires lybiens, de qataris et de tireurs d’élites anglais. Debkafiles et russia today en ont parlé hier. Quel crédit apporter à ces sources? Je n’en sais rien tout comme quel crédit apporté à nos médias officiels…

      2. La question que je me pose serait plutôt celle de savoir qui est interressé par la guerre ?
        Et si je regarde quels sont les états qui vont en guerre, quels sont les états qui produisent et vendent des armes de guerre ?
        Car, en fin de compte, qu’elles soient gagnées ou perdues, à qui profitent toujours les guerres, si ce n’est au vendeurs d’armes ?

  27. Je sais que ce que je vais dire est stupide, mais j’assume :

    Y’aurait eu des tas de commentaires plus ou moins pertinents à faire sur l’article de Fr. Leclerc, sauf que j’ai pas eu envie.
    Y’avait W. Houston qui venait de canner et ça me paraissait plus important que la crise financière.

    Comme une question de priorité, quoi.

    1. W. Houston chantait « Saving all my love for you ».

      Si le parlement grec venait à adopter le mémorandum de la troïka, et bien il n’y aura plus d’amour entre le peuple et son parlement…

      1. D’après les reportages, les manifestants, souvent venus en famille, sont restés dans les rues adjacentes après avoir du reculer en raison des tirs de gaz lacrymogène, pour ensuite tenter de revenir sur la place Syntagma.

  28. The EMU end-game is harrowing for Greece, but it is also ghastly for Germany. Berlin has accumulated ruinous liabilities without yet solving anything, and is fast squandering sixty years of diligent statecraft.

    By demanding a budget viceroy for Greece, and now an escrow account to seize Greek revenues at source, the Merkel-Schäuble government has crossed a diplomatic line and brutalised EU politics. “Memorandum Macht Frei”, as one Greek newspaper splashed.

    Would Konrad Adenauer ever have made such a blunder?

    http://www.telegraph.co.uk/finance/comment/ambroseevans_pritchard/9077586/Germanys-Carthaginian-terms-for-Greece.html

  29. Environ 100 000 personnes ont participé dimanche à des manifestations en Grèce, alors que les députés devaient voter dans la nuit un projet de loi sur les mesures d’austérité exigées par l’Union Européenne et le FMI. Des bâtiments ont été saccagés ou brûlés à Athènes.

    Dans le centre-ville de la capitale grecque, transformé en champ d’affrontements, les manifestants ont jeté des cocktails Molotov et des pierres contre les forces anti-émeutes. La situation est restée « hors de contrôle » pendant plus de deux heures, selon une source policière.

    A Salonique, des heurts ont également éclaté entre les manifestants et les policiers qui ont riposté en tirant des gaz lacrymogènes.

    A l’intérieur du parlement, dont les abords étaient gardés par 3000 policiers, les discussions battaient leur plein, marquées par de fréquents incidents de séance entre les rangs gouvernementaux et l’opposition de gauche. « Il y a du gaz lacrymogène jusqu’à l’intérieur de l’assemblée », a déclaré un député.

    http://www.romandie.com/news/n/Grandes_manifestations_en_Grece_avant_le_vote_du_plan_d_austerite120220122102.asp

  30. Il semble que le site http://www.okeanews.fr/ ne réponde plus depuis 1/2h.
    Le serveur est-il saturé ? Autre(s) explication(s) ?
    Ce qui est frappant, c’est que la situation se répète : Fukushima 2011/Grèce ces derniers jours, seuls trois/quatre sites www. sont des sources d’informations continues sur des dossiers pourtant cruciaux. Pour le reste, c’est le vide sidéral. Le contenu exact du Memorendum II ne se trouve que sur quelques sites spécialisés. A-t-on entre autre des précisions sur l’article qui programmerait la perception de l’Impôt par les banques et sa gestion depuis Bruxelles ou Francfort ?
    F. Leclerc, a qui l’on doit beaucoup déjà, a-t il encore un peu de temps pour brosser un tableau sur les mesures votées et leur impact ?

    1. Economies budgétaires (2012)

      – Dépenses de médicaments diminuées de 1,076 milliard d’euros.
      – Coupe de 300 millions d’euros dans les dépenses militaires.
      – Diminution du budget d’investissement public de 400 millions d’euros.
      – Réduction sur les retraites les plus élevées (300 millions d’euros).
      – Baisse moyenne de 10% des salaires des régimes spéciaux de la fonction publique (magistrats, police…).
      – 325 millions d’euros d’économies supplémentaires vont devoir être identifiés.

      Programme de privatisations

      – Objectifs : 4,5 milliards d’euros d’ici fin 2012, 15 milliards d’ici fin 2015.

      Réglementation du travail

      – Réduction de 22% du salaire minimum par rapport à son niveau de janvier 2012 (32 % pour les jeunes de moins de 25 ans).
      – Suppression des hausses automatiques de salaires, y compris basées sur l’ancienneté.
      – Limitation à trois ans des accords collectifs concernant les salaires.

      Fiscalité

      – Embauche de contrôleurs, mise en réseau informatique des perceptions, augmentation des contrôles, préparation d’un plan anti-corruption (septembre 2012).

      Fonction publique

      – 15.000 salariés de la fonction publique placés dans une réserve de main d’oeuvre, payés à 60% de leur salaire de base, avant d’être licenciés au bout d’un an ou deux pour ceux proches de la retraite.

      Santé

      – Poursuite de la réforme du système de santé publique.

      Recapitalisation des banques

      – Elle devra intervenir d’ici septembre 2012. Si le fonds public de stabilité est mis à profit, les actions qu’il détiendra ne seront assortis d’un droit de vote que pour les décisions « stratégiques ».

  31. Je dois avouer que voir les créanciers « ordonner  » la rigueur par la voix de monsieur Dallara est totalement choquant. Cela confirme que le pouvoir a totalement été abandonné aux mains des financiers.
    En tout les cas, M.Dallara devrait prendre quelques cours de diplomatie car venir mettre de l’huile sur le feu de cette façon témoigne un certains mépris vis à vis du peuple grec.

  32. Bonsoir à tous.

    Nous y Voilà, à vouloir uniquement discutailler ou faire la morale à des salopards qui ne sont pas récupérables pour le genre humain, nous sommes tous en train de nous faire enfiler par un ramassis de parasites qui n’ont strictement rien à battre de leurs congénaires.
    Depuis le début je n’ai cesser d’affirmer que la solution était dans l’action musclée et ciblée envers les promoteurs et les acteurs de ce merdier afin d’épargner le plus grand nombre. Tant que ceux-ci n’auront pas à craindre pour leure existance ou rendue insuportable, à être dans l’obligation de vivre dans des bunkers avec une armée de gardes du corps et de voyager en voiture blindée la peur au ventre, ils continueront à nous dépouiller.
    Ce n’est pas à un combat politique qui peut se régler par les urnes auquel nous sommes confrontés, la démocratie ou ce qu’il en reste est totalement bafouée mais à une guerre d’asservissement par la dette et le vol de nos richesses à laquelle il faut répondre par des actes appropriés afin que plus personne n’accepte d’être le porte drapeau de cette ignominie..

    1. Exact. Les actes appropriés, ce sont ceux qui par la force et le nombre
      permettent de renverser la dictature du capital.
      Certainement pas les beaux niements sur la « révolution par les urnes »,
      ce qui n’a jamais eu lieu nulle part, et ne fait que rapprocher les chefs de la soupe,
      mais les mobilisations unitaires, croissantes, jusqu’à paralyser l’Etat du capital,
      condition d’un début de démocratie réelle.

  33. Si la police s’en mêle:Le Monde/Reuter ce Dimanche soir:

    Le principal syndicat de policiers en Grèce menace de réclamer des mandats d’arrêt contre les émissaires de l’Union européenne et du Fonds monétaire international (FMI) imposant la mise en oeuvre de mesures d’austérité fortement impopulaires.

  34. @Julien Alexandre,

    Le refus du débat et la censure ne vous grandissent pas. Supprimer la critique n’éteint pas sa légitimité. Vous venez de prendre le visage d’un Alain Duhamel du Net qui autorise ou refuse les termes d’un débat avec un clic de souris… Ce doit être cela sortir du cadre…
    Vous n’avez pas du participer à beaucoup de conseils municipaux ou autres assemblées élues de notre république pour pour penser que les commentaires que vous venez de « modérer » dépassent les limites du débat d’idées.
    Peut-être est-il encore temps de vous interroger ?
    Vient un moment où il faut avoir la force de défendre son point de vue.
    Vous ne l’avez visiblement pas, c’est dommage….

  35. Ce que nous vivons en ce moment, ce n’est, ni plus ni moins, que le début de la 3° guerre mondiale; ce ne sera pas une guerre entre nations, mais celle du 1 pour cent contre les 99 pour cent afin de maintenir sous un talon de fer leurs privilèges.
    Qui va gagner ? pour l’instant c’est les 1 pour cent qui mènent la danse; enfin pour l’instant….
    PS: @ François Leclerc: j’aime bien les moins 32 % pour les salaires des moins de 25 ans; une délicate attention!

    1. Ce soir, le Parlement grecque me fait penser à un tombeau. L’éloge funèbre de la nation grecque : un « ναί » lancinant répété encore et encore, énoncé par des zombies.

    2. @Marx prénom Groucho

      Comme j’ai expliqué plus haut, nous sommes sur le point d’y entrer. Peut être les historiens verront dans toute cette période que celle-là avait, en fait, déjà démarrée.

      Peut-être que le but des 1%, c’est que les 99% se battent entre eux…

      1. « Peut-être que le but des 1%, c’est que les 99% se battent entre eux… »
        c’est effectivement une intéressante porte de sortie!

  36. Euronews était en live il y a 5′ (23h40) depuis le parlement grec durant le vote du plan d’austérité.
    Une autre chaîne (BFM je crois) donnnait un aperçu des manifestations à travers sa correspondante sur place « les lacrymogènes auraient été utilisées de suite », entendu en zappant.
    Le plan est approuvé.

    Sur le Monde
    http://www.lemonde.fr/crise-financiere/infographe/2012/02/12/violents-affrontements-entre-manifestants-et-policiers-a-athenes_1642362_1581613.html#ens_id=1268560

    1. J’ai hâte de voir la réaction des Grecs face au oui, vont-ils se soulever entièrement pour sauver la démocratie ou vont-ils se soumettre juste après avoir fait un peu de casse ? Ce qui est clair c’est que notre tour en France viendra aussi. Cette Europe me donne envis de vomir !

  37. Ils voulaient l’austérité ( enfin pas pour tout le monde, quand même, faut pas dec…) pour éviter le chaos ( c’est du grec, ça )
    eh ben ils auront la misère et le b….absolu! un peuple qui fait la grève des impôts ( un sport national ), ils vont ressortir les colonels de la naphtaline pour le régler ?
    c’est bien gentil, la stratégie du choc, encore faut – il avoir un gros gourdin à disposition façon le Chili du petit père Pinochet, l’Argentine du général Galtieri, enfin bref, le truc ne marche qu’avec une dictature, il devrait le savoir, le tandem Merkozy….
    Et puis, un plan d’austérité, c’est bien gentil, mais encore faut – il l’appliquer, et c’est pas gagné vu l’ambiance…au fond, c’est Papandréou qui avait raison: un référendum aurait permis au moins l’expression populaire ailleurs que dans la rue….

  38. Beotienne , mais de bonne volonté, j’arrive sur ce site avec l’intention d’essayer de comprendre , d’apprendre et tenter de me faire une idée, non pas de la situation mais des vraies raisons qui l’ont intallée et des solutions envisageables qui permettraient à tous de s’en sortir… au mieux.
    Comment trouver une explication, un point de vue, qui ne soient pas de parti pris ? Suffit-il de penser qu’on est dans le bon camp pour de détenir la solution…ou devons nous admettre que même quand nous sommes intellectuellement de bon niveau, que nous avons plaisir à discuter, échanger, jouer avec les mots, aligner nos idées, rien de concret sortira de ces échanges
    Zazie-dans-son-métro disait:  » Tu parles, tu parles, c’est tout ce que tu sais faire… » ?
    Et nous, où en sommes-nous ? Va-t-il falloir y aller plus franchement ? Va-t-il falloir s’engager physiquement, un jour , pas si lointain?
    Oserons-nous, nous qui sommes au chaud devant nos ordinateurs, oserons nous braver la police, les bombes lacrymogènes et autres violences qui ne manqueront pas d’éclater ?
    On est là à jouir du bon fonctionnement de nos neurones et pendant ce temps d’autres se disent qu’au-delà des blablas, ils vont crever de faim . L’énergie du désespoir entraîne à l’action violente. Je ne vois pas comment on pourrait y échapper.

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